Elections du CA : L’impasse

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Aucune candidature et un flou qui se confirme. Le comité de Youssef Almi est encore en place et peut continuer, du moins, jusqu’à la fin de la saison.

Comme attendu, pas de candidatures avant la date butoir de la présentation des dossiers au Parc A. Les élections du CA ne vont pas avoir lieu, faute de candidats, et c’est un flou qui se confirme de plus en plus. Le scénario était prévisible pour diverses raisons : l’ardoise encore salée et le passif plein à craquer de dettes, les mauvais résultats de l’équipe de foot, les conditions de candidature jugées excessives dans ce statut de base du club, les tiraillements internes, le délicat contexte économique tunisien qui dissuade le moindre candidat de diriger un club. Dans le contexte clubiste, tout devient encore plus complexe et beaucoup plus sensible. Le club est encore sous la menace de dettes impayées et de litiges perdus devant des ex-joueurs et entraîneurs depuis les temps de Slim Riahi et Abdessalem Younsi. Par conséquent, le club a encore à payer au moins 5 millions de dinars à court terme pour résoudre les litiges Fifa, sans oublier un autre montant de dettes envers des joueurs locaux. Celui qui veut se présenter aux élections doit alors  garantir et bloquer ce montant élevé, en plus d’un fonds de roulement pour faire bouger les choses.

Actuellement, il n’y en a pas et, a priori, il n’y en aura pas. Tout ce qui se dit n’est que “fantasmes” du public et des vœux pieux. Ni les anciens dirigeants, ni les actuels, ni d’ailleurs d’autres personnes que l’on ne connaît pas, ne veulent ni ne peuvent affronter ce casse-tête financier. Au CA, il y a seulement ce public nombreux et large qui a sauvé son club par l’injection  de plus de 10 millions de dinars à une époque où le club  frôlait la disparition. Tout le reste ce ne sont que des “mensonges” et des histoires de réseaux sociaux.

Et quand les statuts du club, modifiés il y a deux ans, exigent un certain niveau universitaire au futur président, mais aussi un nombre d’années d’exercice dans un comité directeur, on réalise que les candidats ne vont pas se ruer aux élections.

Et maintenant ? C’est Youssef Almi et son comité (divisé sous le coup de divergences) qui tiennent bon jusqu’à nouvel ordre. Il peut y avoir alors un appel à de nouvelles élections avec de nouvelles dates pour les candidatures. Tout comme un renvoi pur de ces élections jusqu’à la fin de la saison et, dans ce cas, Almi et son équipe assurent l’intérim.

Le fameux comité des sages (structure légère et qui a souvent compliqué la situation plutôt que de résoudre les problèmes) peut intervenir, d’après les statuts pour charger un nouveau comité de diriger le club jusqu’à la tenue de nouvelles élections. La vue est donc «brouillée» pour le moment, et c’est Youssef Almi qui en profite pour confirmer le fait accompli. C’est lui qui a le facteur temps en sa faveur et qui œuvre dans les coulisses pour annoncer la levée de l’interdiction de recrutements. Et puisqu’il n’y pas de candidats sérieux, c’est lui qui s’installe encore et encore profitant du vide.

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