Le CSS insiste pour ne pas jouer face à l’EST. Cela devient même une polémique et une question de sûreté à Sfax d’après les dires du gouverneur. Et quelque part, la position et l’attitude du CSS sont compréhensibles dans ce décor désordonné du championnat. L’EST, elle, n’a pas voulu jouer son match retard contre l’ESS avec la fameuse affaire du stade Zouiten et, avant cela, elle n’a pas joué contre le ST pour d’autres raisons. Et vu que le championnat 22-23 est le plus «étrange» avec des journées hachées et en désordre total avant et après la Coupe du monde, il est tout à fait normal que l’on rentre dans le jeu du report des journées. Et il est prévisible que les clubs cèdent à la solution la plus facile de ne pas jouer à tort et à raison, mettant la Ligue nationale dans une position inconfortable.
De quel championnat sérieux parle-t-on quand une partie des journées a été jouée et l’autre reportée ? De quelle compétition parle-t-on quand on ne sait plus l’ordre des journées tellement il y a des matches de rattrapage? Et cette première phase risque de s’éterniser à mesure que l’on approche de sa fin décisive. L’ordre des journées doit être maintenu, et tous les clubs doivent liquider leurs matches retard et se trouver au même niveau que les autres. C’est cela un championnat sérieux et crédible. Ce n’est pas normal que l’on dispute des journées retour alors que des matches de l’aller restent injoués. Maintenant, la polémique autour du classico CSS-EST risque de mettre plus de pression sur la Ligue et bien sûr sur la FTF. Des clubs rebelles qui cherchent n’importe quel motif, n’importe quelle contrainte pour ne pas jouer et pour fausser, ainsi, une compétition morne et où il n’y a plus aucune logique. Alors, comment va-t-on faire pour terminer cette première phase et pour «faire plaisir» à tous les clubs ? Décidément, ce n’est pas une chose facile en l’absence d’une autorité fédérale crédible qui fait appliquer, sans sentiments, les règles en vigueur.
