Ce soir contre les champions du monde danois pour faire ses adieux au Mondial… ou réaliser le miracle.
Incroyable, mais hélas vrai : se faire battre par la Belgique, un néophyte de handball dont c’est la première participation (contre… 15 à la Tunisie), plus qu’une surprise, c’est tout simplement synonyme de honte, de scandale, d’hecatombe. Impardonnable! D’autant plus impardonnable qu’il fallait absolument ne pas rééditer les erreurs catastrophiques commises stupidement lors du match d’ouverture contre le Bahreïn. Paradoxalement, la leçon n’a pas été retenue, puisque, 48 heures après, on a eu droit à un affreux remake qui a torturé le crâne à tous les fans du handball tunisien, désormais inconsolables et désespérément abattus..
Quelles faillites !
Oui, on n’a rien corrigé depuis le premier match de triste mémoire, au point de se demander s’il y avait quelqu’un pour le faire, ou si les séances de visionnage, conçues normalement pour l’évaluation, étaient faites pour le décor.
C’est d’autant plus vrai que Patrick Casal et ses poulains ont rivalisé, avant-hier, de gâchis ! Le premier, pour son étrange entêtement à rester fidèle à son système de jeu fétiche (le 06) que tous les entraîneurs du monde(sauf lui) n’hésitent jamais à changer dès que les exigences tactiques engendrées par le comportement de l’adversaire se font sentir. De surcroît, l’amélioration de la tenue défensive de l’équipe dont il a affirmé, en conférence de presse depuis Tunis, avoir fait son cheval de bataille, s’est avérée, encore une fois, un canular, avec, à l’appui, la bagatelle de 58 buts encaissés en deux rencontres, dont 31 face aux pourtant frêles et inexpérimentés Belges ! Au passif du technicien français, on peut également citer ses choix inappropriés concernant les changements des joueurs et la mauvaise gestion du banc des remplaçants.
Trop, c’est trop, et le fait qu’il soit à l’entame de son expérience tunisienne ne doit, en aucun cas, constituer une circonstance atténuante. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les réseaux sociaux s’acharnent déjà sur son rendement, appelant même à le virer..
Il faut reconnaître, également, que nos joueurs ne sont pas non plus au-dessus de tout reproche.
Eux aussi sont à «condamner» pour les… délits suivants : absence de grinta, errements en défense, gâchis en attaque, précipitation de gamins et des 7 mètres ratés par, tenez-vous bien, le joueur le plus expérimenté du groupe (Boughanmi).
Une mince lueur d’espoir
Deux jours après cette douloureuse déroute, on ne sait vraiment comment réagira le sept national en se présentant, ce soir, devant le Danemark, champion du monde sortant. Evitera-t-il un waterloo ? S’en sortira-il, tête haute, c’est-à-dire sur une défaite honorable ? L’essentiel n’est pas là, mais plutôt dans l’issue de Bahreïn-Belgique qui déciderait des chances de qualification de la Tunisie au second tour. Pour le moment, nous sommes troisièmes grâce à la différence de buts par rapport au Bahreïn en attendant l’issue des deux matches de la dernière journée. Histoire de calculs certes, mais, franchement, notre team, sur l’ensemble de ses deux fiascos, n’a pas l’étoffe d’un qualifiable. On ne récolte que ce qu’on sème.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA
