L’ Équipe de Tunisie gagne un point, profite de la victoire du Mali et se donne rendez-vous lundi avec le Ghana aux huitièmes. Encore une petite prestation.
On doit remercier la chance, le gardien Hassan et ces trois points ramassés dans la douleur qui nous ont permis de passer aux huitièmes de finale. Le réveil n’a pas eu lieu hier. Pis, on a joué très mal et cette Mauritanie nous a donné une leçon d’humilité et de football offensif et courageux.
Giresse et ses joueurs ont vraiment des comptes à rendre après le match d’hier. Rien n’a fonctionné : défense, relance et gestion de la phase offensive. La qualification est là oui, mais si on va continuer comme ça, on n’ira pas loin.
Notre équipe de Tunisie avait de la chance après la première mi-temps, c’est que pendant 45’, nous étions terrassés par une incroyable sélection mauritanienne qui a excellé dans le jeu direct.
Des lignes de passes verticales qui tombent sur un axe tunisien fébrile (encore les limites de placement de Meriah, un joueur très faible au niveau de la vision et un Bronn très moyen). Mais comment peut-on expliquer ce petit visage. Pendant 45’ Diakité a été très bien inspiré, virevoltant qui démarre à chaque fois au niveau du dernier défenseur tunisien et qui a eu au moins 2 alertes sérieuses. A la 3’, il tire en pleine lucarne, Hassan intervient, et puis un superbe contrôle aérien et un tir haut à la 8’. La Mauritanie rate encore deux buts faciles : Koulibaly, sur balle arrêtée monte plus haut et sa tête asse juste à côté (18’), alors que Bassem (38’), après un joli effort solitaire à gauche, rentre dans les seize mètres et se présente seul face à Hassen. Notre gardien s’illustre et sauve son équipe d’un but tout fait. Et nos joueurs offensifs ? Aucune inspiration individuelle ou collective.
Msakni tire à la 40’ mais le gardien mauritanien intervient mais il était très loin de son niveau. Khazri, Seliti et Srarfi n’ont pas fait mieux avec beaucoup de gâchis et de jeu téléphoné. Il y avait quelque chose qui bloquait dans les têtes et dans les jambes. La pause est venue au bon moment. Le football n’était pas généreux et équitable avec notre adversaire !
Léger mieux, pas plus
Giresse prend sa revanche sur Srarfi et le sort à la mi-temps. Msakni et Seliti, aussi mauvais que lui sont bien sûr intouchables. Khenissi entre et Khazri fait l’attaquant de soutien (c’est le plus raisonnable) . La Mauritanie de Martins marque un fléchissement, mais joue aussi juste avec des passes précises, et une volonté à souhait. De notre côté, il y a un léger mieux avec deux alertes de Khenissi et Bronn sans parvenir à trouver le bon tempo. Le scénario du match nul et la seconde place semblait habiter les têtes de nos joueurs qui, lamentablement, n’ont pas réussi à sortir de leur monotonie et de leurs petits souliers. On n’a pas reconnu nos automatismes, on n’a pas reconnu nos joueurs cadres. La Mauritanie aurait pu ouvrir le score à la 70’ sur déviation de Aouadhi mais Hassan, meilleur tunisien, était encore une fois là. Msakni , sur le premier mouvement organisé, tire en force à la 79’ mais son tir est sauvé. L’entrejeu était sans doute notre point faible avec un Aouadhi médiocre qui a tout raté et des créateurs qui n’ont pas joué leur rôle. Vers la fin, un match nul et un rendement des moins inquiétants pour une sélection remplie de talent.
La grande occcasion de Msakni sur une tête à la 90’ (balle arrêtée de Khazri ) ne change pas cette mauvaise impression. Rendez-vous lundi pour un match différent et assez compliqué devant le Ghana à Ismailia à partir de 21h00.
