On prévoit la formation, au cours de cet été et pendant 6 semaines, de pas moins de 14.000 personnes entre cadres administratifs, formateurs, conseillers pédagogiques, enseignants, etc. 4.000 enseignants de français et d’anglais du primaire sont concernés par cette stratégie de grande envergure.
Le secteur de la formation continue des enseignants est un secteur stratégique et vital. Le diagnostic des problèmes qui seraient à l’origine des faiblesses qui y sont enregistrées a montré qu’il n’y a pas de vision, ni d’objectifs, ni de suivi. Le système en cours est renfermé sur lui-même et il n’y a pas de contact et de coordination entre les autres structures de formation (Cenaffe, Crefoc, Cnipre…). C’est le constat que le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, a fait lors d’une conférence de presse. Celle-ci s’est déroulée hier, mardi 2 juillet 2019 au Centre national de formation et de promotion pédagogique (Cenafop) récemment créé par une loi en date de mars 2019.
Le ministre recommande, à cette occasion, d’unifier toutes les structures existantes et d’appliquer une stratégie nationale en ce sens tout en tenant compte de certaines spécificités régionales. Les derniers résultats au Bac montrent, en effet, que les régions où les taux de réussite sont les plus faibles, restent les mêmes. Il faudrait, donc, les cibler dans le cadre de la restructuration du système de formation.
Le fonctionnement actuel de l’encadrement des enseignants est à revoir. Des milliers de jours de séminaires et de rencontres sont organisés sans qu’il y ait un suivi. Il n’est pas possible d’évaluer l’apport de ce travail de formation et de recyclage ni son impact sur les acquis des apprenants. Il est nécessaire de renforcer ces actions d’encadrement des nouveaux enseignants et, particulièrement, ceux qui ont été intégrés dans le cadre d’un accord avec les syndicats. 7.000 d’entre eux attendent une formation.
En matière de formation en langue, 53 enseignants ont été envoyés en Grande Bretagne pour un stage (en collaboration avec le British Council). C’est à eux qu’on confiera l’enseignement de l’anglais aux débutants. On pense, bien sûr, à l’introduction de cette langue dans les programmes de quatrième année primaire. Il en est de même pour un effectif d’enseignants de français qui auront en charge des élèves de deuxième année primaire à partir de la rentrée prochaine. Cette opération a été réalisée en coordination avec l’Institut français de Tunisie (l’IFT). De son côté, M. Kamel Hajjem, directeur général de l’enseignement au ministère de l’Education, a présenté quelques détails sur le programme futur du Département. Il a indiqué, d’entrée de jeu, que la formation coûte cher en termes de budget. 75% des fonds qui lui sont alloués iraient à la restauration. Ce qui, en vérité, n’est pas pour encourager l’idée de poursuivre de telles opérations dans les mêmes conditions. Aussi, abonde-t-il dans le même sens que le ministre qui encourage l’utilisation des nouvelles technologies pour une meilleure prise en charge de la formation. C’est, justement, dans ce contexte qu’une plateforme élaborée par le ministère entrera en action à partir du 15 juillet (date du démarrage des cycles de formation). On aura de plus en plus recours à une formation à distance qui est onéreuse. Cette plateforme de gestion de la formation (avec zéro papier) facilitera l’évaluation et le suivi.
On prévoit, ainsi, la formation, au cours de cet été et, pendant 6 semaines, de pas moins de 14.000 personnes entre cadres administratifs, formateurs, conseillers pédagogiques, enseignants etc… 4.000 enseignants de français et d’anglais du primaire sont concernés par cette opération de grande envergure.
En outre, on prévoit la formation accélérée de 1.000 enseignants de français du primaire et 3.000 autres
d’anglais.