Ils ont des ailes aux pieds et sillonnent le monde à leur rythme olympien. Dans les déserts, sur les montagnes, à travers les forêts, ces athlètes de haut niveau portent haut et fort les valeurs de courage, d’endurance, de dépassement et de partage.
A la fin du mois de septembre, pour la troisième année consécutive, à l’invitation d’Amir Bengacem, ils viennent, et reviennent du monde entier courir 100 kilomètres durant 20 heures, sur un parcours qui, s’il est un des plus beaux du pays, est aussi un des plus difficiles. Le Chott el Jerid est entouré d’une aura de légendes. Jason, à la recherche de la toison d’or, y serait passé, et un manteau de sel l’aurait caché à ses ennemis. Le soir, à la veillée, on raconte des caravanes englouties, des mirages trompeurs, des monstres enfouis.
Voilà qui ne saurait en aucun cas décourager nos coureurs, ces « cœurs vaillants » comme les a baptisés Amir Bengacem, puisque s’ils étaient 60 pour la première édition, ils étaient 140 à la deuxième, et déjà 350 pour celle à venir. Voilà qui permet de mettre en exergue les valeurs de solidarité, d’effort partagé, d’excellence véhiculées par ce challenge. Voilà également ce qui a motivé la rencontre de ce projet et de son sponsor : Biat Assurance cherchait un projet porteur de ces valeurs, dont l’énergie rejaillirait sur elle. La rencontre fut féconde, et le partenariat porteur.
Quant à Amir Bengacem, qui s’est mis à courir un jour, après une épreuve difficile, pour réaliser un dépassement de soi, il a gagné son pari : prouver qu’un si jeune marathon, répondant aux critères internationaux les plus stricts, et déjà remarquablement noté par la réglementation internationale, pouvait être entièrement et totalement organisé par des Tunisiens. Grâce à la formidable cohésion de toutes les parties concernées, différents ministères, autorités régionales, forces de sécurité, structures touristiques et hôtelières, structures médicales, corps de volontaires, les deux précédentes éditions se sont magnifiquement déroulées. Mais Amir Bengacem a également atteint son but caché : séduire les participants par la beauté et la magnificence de ce sud profond, leur permettre de succomber à la magie du désert, selon lui à nulle autre pareille, en un mot : promouvoir la destination Tunisie, et particulièrement Tozeur en saison basse, puisque la plupart d’entre eux viennent et reviennent avec familles et amis.
Aujourd’hui, le marathon Ultra Mirage est inscrit sur la carte des rencontres internationales comme la meilleure course de 100 km, attire les meilleurs coureurs de marathon, assure un honorable taux de retour, et offre une parité homme-femme au niveau des consécrations. Il est suivi par les médias, et l’on attend cette année 30 journalistes sportifs français, anglais, italiens, ainsi que les meilleurs photographes d’ultra trail. Il est vrai que le désert est si beau et si photogénique.
