Après avoir viré le technicien italien Maurizio Jacobacci au début du mois et évité de justesse une crise sportive, le comité directeur de Mohamed Trabelsi est appelé à gérer une nouvelle crise, cette fois d’ordre financier.
Les joueurs de l’équipe première ont tiré la sonnette d’alarme avant-hier en se présentant aux entraînements à l’heure, mais en restant en tenue civile. Aymen Dahmen et ses camarades ont refusé de s’entraîner en guise de protestation contre les retards de paiement. C’est que le comité directeur n’a pas tenu sa promesse de payer une partie de leurs dus aux joueurs.
Indépendamment de l’issue de la réunion qui devait se tenir hier, tout accord établi ne serait en fait qu’une solution provisoire afin de passer le cap du match des huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie, après-demain contre la JS Omrane. C’est qu’en l’absence de recettes fixes sous l’égide de nouveaux statuts dignes de clubs professionnels de football, le CSS, comme le reste des clubs de la Ligue 1, sera tout le temps sous la menace d’une crise financière du moment où les donations ne suffiront pas pour honorer les engagements envers l’entraîneur et les joueurs. Le CSS, comme tous les clubs tunisiens, vit sous perfusion financière. Les clubs sont à la merci des donateurs qui ne sont plus aussi généreux. Situation économique du pays oblige. Bref, la grève de mercredi est venue annoncer un malaise dû aux retards de paiement qui empêche les joueurs de s’exprimer pleinement sur le terrain. Un footballeur professionnel mal payé, ou pas dans les délais, ne peut donner le meilleur de lui-même sur le terrain.
Eviter un nouveau faux pas !
Le remerciement de Maurizio Jacobacci au début du mois suite à la défaite concédée à domicile en championnat devant l’US Tataouine et la confirmation d’Anis Boujelbène dans le poste d’entraîneur en chef ont fait en sorte que le fameux choc psychologique opère et l’équipe a pu éviter de justesse de se trouver au play-out.
Par ailleurs, la première journée de la phase du play-off ne sera pas de tout repos pour les Sfaxiens qui auront à se déplacer à Sousse, le 1er mars. C’est dire l’importance de rester sur leur lancée, après-demain, en allant chercher d’El Omrane leur billet pour les quarts de finale, eux qui restent sur deux victoires consécutives.
Bref, la mission d’Anis Boujelbène ne sera pas de tout repos.
A lui de savoir bien préparer mentalement ses joueurs pour le match de coupe de dimanche. Un nouveau faux pas plongerait l’équipe sur une double crise sportive et financière.