Dernier examen sans doute pour Anis Boujelbène avec ce quart de finale contre l’OB. En cas d’élimination, ce sera pour lui la porte de sortie
La qualification dans la douleur, sur un coup de dés et grâce aux tirs au but après 120 minutes de jeu devant la Jeunesse Sportive d’El Omrane, a poussé le Comité de direction provisoire du CSS à agir vite et à répondre au message clair des joueurs après une semaine de grève et une piètre prestation en huitièmes de finale qui a failli coûter une élimination prématurée et amère. Jeudi, le haut comité de soutien et son président Abdelaziz Makhloufi ont pris le devant de la scène et sont passés aux actes. Les joueurs ont reçu une bonne partie de leurs arriérés et repris les entraînements avec beaucoup de détermination pour repartir de bon pied à partir de ce quart de finale contre l’OB. L’entraîneur Anis Boujelbène peut ainsi continuer à travailler en toute quiétude et couper l’herbe sous les pieds de ceux qui font véhiculer les rumeurs selon lesquelles ses jours comme entraîneur des «Noir et Blanc» seraient comptés. À lui maintenant de prouver qu’il est digne de la lourde tâche qui lui a été confiée, et qu’il est en mesure d’être à la hauteur d’une grande aventure et d’une longue carrière à la tête des Sfaxiens. Ça passe en grande partie par un billet, d’abord aux demies de la Coupe Hédi-Chaker avant de penser à la phase du play-off.
Retour au 4 – 4 -2
On attend donc de lui des résultats immédiats, mais aussi un nouveau visage de l’équipe. C’est à dire un onze qui joue l’offensive, qui séduit et qui marque des buts et pas un groupe qui arrache ses victoires dans la douleur, après tant de frayeurs. Pour ce match contre les Cigognes de Béja, Anis Boujelbène est tout heureux de retrouver Aymen Dahmen dans les buts. Ce sera un bon gage de sécurité pour une défense à quatre, composée de Mhadhebi, Hamrouni, Ghram et Nasraoui. Et pour un milieu plus équilibré avec le quatuor qui est en train de s’imposer : Naby Camara, Moussa Bella Konté, Achraf Habbassi et Hussein Ali. Et pour une attaque avec deux fers de lance Amen Allah Haboubi et Mohamed Kanté. Un 4-4-2 losange qui a toujours été utilisé, de Hamadi Dhaou, en passant par Ruud Krol jusqu’à Nabil Kouki. Avec Ismail Diakhité, Zied Ben Salem et Hazem Haj Hassen enfin rétabli, le 4-3-3 est même envisageable et possible pour donner plus de poids au compartiment offensif. À Anis Boujelbène, qui dispose actuellement d’un effectif enrichi, de faire preuve d’audace et d’opter pour le changement radical du système de jeu. Le facteur temps joue contre lui et un faux pas en ce quart de finale sonnerait à coup sûr son glas.