L’envolée des prix des produits alimentaires, plus particulièrement les fruits et légumes ainsi que les viandes, a amplifié la perception de l’inflation chez les petites et moyennes bourses et compliqué un peu plus la gestion des budgets, notamment durant le mois de Ramadan qui est quasiment aux portes. Enrayer cette envolée est devenu un impératif absolu pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen.
Le plafonnement des prix tarde à se traduire en mesures palpables sur le terrain, à quelques semaines du mois de Ramadan. Face à ces tensions, l’action lancée par le gouvernement s’annonce pour le moins dure, ce qui exigerait éventuellement de passer la vitesse supérieure, en multipliant les opérations de contrôle des prix et de lutte contre les points de vente non autorisés. Le chef de l’Etat en fait une priorité, appelant à maintes reprises au suivi permanent des disponibilités en matière de produits alimentaires afin de parer à toute tension et pénurie sur les marchés.
Il est temps de remettre les pendules à l’heure et de soulager les citoyens déroutés par la logorrhée de promesses farfelues de certains responsables, alors que l’inflation fait peur et que les chaînes s’allongent partout de jour en jour pour se procurer les denrées alimentaires de première nécessité.
Depuis des mois qu’on promet aux citoyens de mettre fin aux pénuries, depuis des mois qu’on promet de mettre de l’ordre dans les prix des viandes et autres produits, depuis des mois qu’on parle de s’attaquer aux spéculateurs… et jusqu’à présent, rien n’a changé.
Bref, la flambée des prix des produits de large consommation n’est plus une instabilité conjoncturelle en Tunisie. Elle devient problématique et stressante pour une très large frange de citoyens à bas revenus, de se procurer de quoi assurer le minimum vital à leurs familles au regard des prix des produits alimentaires essentiels de base qui à chaque jour grimpent sans aucune considération, frappant ainsi de plein fouet une bonne partie de la population qui en conséquence voit son pouvoir d’achat s’éroder.
Cette situation est, aujourd’hui, à l’origine d’une grogne citoyenne qui n’a pas encore dit son mot. Pire, le silence du gouvernement face à ces dérapages des prix des produits de première nécessité est en train d’alimenter une angoisse collective. Les conséquences de cette situation plongent dans le désarroi les citoyens où le mois de Ramadan en Tunisie rime avec cherté de la vie, inflation, pauvreté…