Transition énergétique | Secteur automobile : Mécanismes et actions

 

L’objectif de cet atelier est d’informer et de sensibiliser les entreprises industrielles automobiles quant aux différents mécanismes et actions offerts par le Fonds de transition énergétique (FTE) au profit de ces établissements.

En partenariat avec l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (Anme), la Tunisian Automotive Association (TAA) a organisé hier à Tunis un atelier d’information et de sensibilisation au profit des entreprises du secteur automobile sur le thème
« Efficacité énergétique ».

Cet atelier entre dans le cadre de la mission de l’Anme pour la mise en place de la politique de l’Etat dans le domaine de la transition énergétique et l’accompagnement des établissements industriels dans des actions d’économie d’énergie.

Un premier contact réussi

Dans une déclaration accordée à La Presse, Mme Raja Fradi, responsable RSE à l’Anme, a indiqué que l’Anme veille à la mise en place de la politique de l’Etat dans la maîtrise de l’énergie dans tous les secteurs et que l’objectif de cet atelier est d’informer et de sensibiliser les entreprises industrielles automobiles quant aux différents mécanismes et actions offerts par le Fonds de transition énergétique (FTE) au profit de ces établissements.

« Grâce à cette collaboration avec la TAA, on veut bien toucher tout le secteur de l’automobile. Aujourd’hui à travers cet événement, on a réussi à faire notre premier contact avec ce secteur dans sa globalité pour informer tous les acteurs et les sensibiliser à l’importance des actions d’efficacité énergétique. Cet atelier était aussi une occasion pour annoncer et présenter le mécanisme de financement qu’est le FTE dans l’industrie automobile ainsi que les incitations financières et tout ce qui est procédures qui concernent l’efficacité énergétique. C’est aussi l’occasion pour informer les établissements industriels de la nécessité des actions de maîtrise de l’énergie, de l’importance de la composante carbone et des actions engagées par notre agence », a-t-elle précisé.

A une question sur la prochaine étape, Mme Fradi a affirmé qu’une convention sera signée avec la TAA pour voir où sont aujourd’hui les entreprises de l’industrie automobile, à l’heure où l’Anme travaille avec de grandes entreprises énergivores dans ce secteur mais qui ont mis en place, petit à petit, leur plan d’action (efficacité énergétique ou énergie renouvelable).

« On veut bien toucher les autres établissements industriels qu’on ne connaît pas. Il y a un assujettissement à l’audit énergétique obligatoire et périodique qui dépend de la consommation énergétique de ces établissements. Et en collaboration avec la TAA et le projet GIZ, on va donc mettre en place un plan de travail pour promouvoir ce secteur car selon le nombre des établissements qui ont mis en place des plans ou des actions d’efficacité énergétique, il reste un travail à faire car ce nombre reste en deçà des attentes. Donc, ce débat est une véritable occasion pour identifier les besoins et les attentes des participants en relation avec les deux composantes ‘’énergie et carbone’’. C’était aussi l’occasion pour aborder le sujet de la décarbonation du secteur de l’industrie », a-t-elle expliqué.

Un enjeu grandissant

Pour sa part, Mariem Elloumi, vice-présidente de la TAA, nous a précisé que l’enjeu pour les entreprises du secteur automobile est grandissant. « On a tout un cadre réglementaire national et international qui impose de plus en plus d’obligations en matière de développement durable pour les entreprises du secteur automobile… Pour avoir du business, notamment à l’étranger, on est obligé aujourd’hui de démontrer d’un mix énergétique qui soit concurrentiel et d’accroître les efforts dans ce cadre-là », a-t-elle souligné, tout en ajoutant qu’aujourd’hui, les entreprises du secteurs travaillent autour de trois axes majeurs qui sont les émissions directes de gaz à effet de serre, l’efficacité énergétique et tout ce qui est collaboration indirecte (transport, logistique…).

« Aujourd’hui, l’entreprise doit fournir des efforts pour améliorer ses performances en matière de développement durable. Cela veut dire aussi qu’il faut optimiser le processus de production, faire des choix au niveau du fournisseurs en optent pour ceux ayant le meilleur mix énergétique, il faut utiliser et maximiser l’utilisation d’énergies renouvelables, accroître et acquérir des ER à partir de l’énergie verte, il faut tout faire pour travailler avec ceux qui construisent des équipement avec moins d’énergie pour optimiser le maximum les ressources qui nous sont données… Il faut mettre sur le marché des produits de moins en moins énergivores capables d’optimiser et de protéger au maximum car c’est de notre devoir de protéger les futures générations », a-t-elle encore affirmé.

Dans ce même cadre, Mme Elloumi a ajouté que le dernier CDC de la fin de l’année dernière a mis en place des obligations accrues sur lesquelles reposent les entreprises du secteur et que l’une des industries les plus engagées dans le développement durable est celle de l’automobile.

« Avec les accords de Paris, on est engagé de plus en plus vers la neutralité carbone d’ici à 2050. Donc, les efforts existent, et aujourd’hui, on travaille ensemble avec l’Anme et le public… Par rapport aux objectifs internationaux, aujourd’hui les entreprises travaillent seules mais en Tunisie, il y a de plus en plus une prise de conscience, ce qui veut dire que nous sommes ensemble sur la bonne voie pour atteindre les objectifs fixés », a-t-elle indiqué.

Pour rappel, cet atelier est organisé avec l’appui du projet « Partenariats pour l’emploi et l’appui aux petites et moyennes entreprises en Tunisie » qui fait partie de l’initiative spéciale « Emploi décent pour une transition juste », mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement et mis en œuvre par la GIZ Tunisie, en étroite coopération avec le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie.

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