Dans le sillage des polémiques quotidiennes à caractère politique, voire politicien, et dans la mouvance des tensions qui opposent régulièrement les acteurs du paysage politique national, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, l’on s’est trouvé dans l’obligation de scruter les informations nationales — même les brèves publiées dans les pages intérieures des journaux — pour comprendre qu’il y a quelque chose qui se construit dans le pays au niveau des autorités officielles sans bénéficier, malheureusement, de l’accompagnement ou de la promotion médiatique nécessaire afin que les Tunisiens en soient édifiés et saisissent ou au moins soient informés des objectifs escomptés.
Ainsi, apprend-on, par le biais d’une brève publiée dans un quotidien de la place, que la stratégie nationale de la jeunesse 2023-2035 est actuellement en cours de discussion ou d’élaboration au plan interrégional, puisque le complexe culturel régional de Monastir s’apprête à accueillir, le mardi 11 avril, la conférence interrégionale (couvrant les gouvernorats de Monastir, Mahdia et Kairouan) sur la stratégie en question, avec la participation de quelque 170 jeunes cadres représentant les trois gouvernorats indiqués.
Et même si le communiqué ne précise pas les critères sur la base desquels ont été choisis les jeunes censés participer à la conférence interrégionale du 11 avril et même si l’on ne sait rien sur le calendrier des conférences interrégionales restantes (couvrant le reste des gouvernorats du pays) et finalement même si rien n’a filtré jusqu’ici sur les objectifs assignés à la stratégie nationale, on est en mesure d’observer que l’approche suivie dénote une volonté claire de faire en sorte que les jeunes mettent eux-mêmes au point la stratégie en question, loin de toute tentative de tutelle ou d’influence ou de recherche à servir des agendas de certaines parties ou formations politiques.
Ainsi, l’on est en droit d’affirmer que les jeunes, à travers l’ensemble des régions du pays, auront la possibilité de faire entendre leur voix et d’imposer leurs approches sur les objectifs de la stratégie nationale d’action de la jeunesse ainsi que sur les mécanismes qui seront mis au point en vue de la concrétisation de la même stratégie, une fois adoptée, à l’échelle nationale.
