Accueil Culture 34e édition du Festival International de Musique Symphonique d’El Jem : Puccini ouvre le bal !

34e édition du Festival International de Musique Symphonique d’El Jem : Puccini ouvre le bal !

Soirée de gala et de grande fête pour l’ouverture de cette 34e édition du Festival international de musique symphonique dans un amphithéâtre illuminé par la présence des mélomanes, des inconditionnels de la grande musique et ce rendez-vous avec El Jem… Un voyage vers  la Toscane avec un récital des airs les plus connus de Puccini.
Sous l’intitulé “Gala Puccianioni” c’est une plongée dans le répertoire du compositeur italien à laquelle nous avons eu droit vendredi dernier à l’Amphithéâtre d’El Jem, à travers une vingtaine de morceaux allant de “Madama Butterfly” au dernier opéra de Puccini Turandot”.
L’hommage au grand compositeur Giaccomo Puccini a été au programme de ce récital proposé par l’Orchestre du Festival Puccini, dirigé par le maestro Alberto Veronesi, avec la participation des solistes et grands interprètes du répertoire lyrique puccinien : Amadi Lagha, Amarilli Nizza, Giovanna Casolla, Elia Fabbian  et Ivana Canovic.
Mais c’est un invité surprise qui a ouvert la soirée, un virtuose, et jeune maire de la ville de Florence qui a donné le coup d’envoi de la soirée avec un morceau pour Violon d’ Ennio Morricone.
Le voyage puccinien commence avec le Japon à travers des extraits de “Madame Butterfly”. “Un bel di, vedremo” joliment chanté par la soprano Amarilli Nizza, dans un jeu sobre et juste. Timbre agréable, subtilement aigu par moments pour dire la déchirure de “Madama Butterfly”. Cet opéra, le plus japonais parmi les œuvres de Puccini, est bouleversant de romantisme et de mélancolie. Le duo envoûtant qui suivit avec le ténor Amadi Lagha, avec l’air “Viene Que sera”, la fin du premier acte de Madama Butterfly”, le confirme. La voix puissante, solaire et racée du ténor  laisse s’épanouir le timbre doux de sa partenaire. Le duo a enchanté par les voix et une présence scénique fine sans emphase ni contrainte.
Aussitôt, les premières notes de Tosca se sont élevées, avec d’emblée le duo Giovanna Casolla, Amadi Lagha dans “Mario Mario“. Giovanna Casolla, une mezzo soprano habituée des plus grands opéras et scènes mondiales, a répondu au ténor, avec sa voix pleine, mélodieuse et  étendue, son timbre dans cet air de Tosca si cher à Giacomo Puccini. Le jeu est intense, l’interprétation d’une technicité exceptionnelle, la soprano lyrique a enchanté le public en tenant parfois des notes en hauteur comme en profondeur sur des durées impressionnantes.
Un intermezzo extrait de l’opéra “Manon Lescaut”, l’oeuvre qui a fait connaître le succès populaire à Puccini auprès du public. Une dizaine de minutes, donc, de lyrisme dense et de grande puissance orchestrale soulignant la virtuosité et la modernité de l’œuvre de Puccini.
Ivana Canovic, a inauguré “La boheme” dans «Quando me’n vo’», avant que ne se répandent dans un dialogue de charme Amadi Lagha, et Amarilli Nizza qui interprètent ensemble “O soave Fanciulla”. Le dernier acte de “La Bohême” donne lieu à un merveilleux quartet pour interpréter la finale brillante de la Bohème “Dunque è proprio nita”. La Bohème de Puccini réinventée dans les voix de ses interprètes de talent, entre envolées joyeuses, tensions dramatiques et fin tragique. Un hymne à la liberté et un hommage à l’art et aux artistes.
L’orchestre a brillé par sa justesse et par le respect de chaque voix et chaque interprète.
Apres un deuxième intermezzo extrait de “Le Villi”, œuvre de jeunesse de Puccini qu’il a écrit à 23 ans, Ivanna Canovic inaugure “Turondot”, ultime œuvre du compositeur, restée inachevée après sa mort, et pourtant tellement parfaite.
Un air voluptueux s’élève dans le ciel d’El Jem, “Signore ascolta”. La soprano  oscille en souplesse entre les aigus mélodieux et les airs plus riches et plus étendus. Sa voix siffle par moments dans des aigus agréables et justes, émeut et envoûte. La soprano lyrique Giovanna Casolla  incarnait à merveille son rôle de princesse cruelle et pour finir cet opéra inachevé, c’est Amadi Lagha qui a interprété avec brio le célèbre air “Nessun Dorma”.
Pour clore le spectacle, les solistes se sont rejoint, avec le chef d’orchestre en chanteur non confirmé et dont la voix n’égale en rien son talent de maestro, pour interpréter ”O sole mio” à la demande du public.
Applaudimètre à l’appui, le charme Puccini a opéré. Le  Festival international de musique symphonique d’El Jem continuera à enchanter ses fidèles et tous les mélomanes d’ici le 9 août, dans le superbe colisée. Rendez-vous pour le prochain concert le samedi 13 juillet pour apprécier les meilleurs morceaux classiques qui seront joués par l’Orchestre de la Radio nationale ukrainienne.

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