D’après le rapport de l’institution internationale, environ 40% de la population mondiale, soit 3,5 milliards de personnes, vivent dans des endroits très exposés aux effets du changement climatique : pénuries d’eau, sécheresse, stress thermique, élévation du niveau de la mer et phénomènes extrêmes tels que les inondations et les cyclones tropicaux. A cet égard, les opportunités économiques diminuent dans les régions touchées, ce qui amplifie les vulnérabilités et alimente les pressions migratoires.
En outre, les effets du changement climatique menacent l’habitabilité de régions entières dans des zones aussi diverses que le Sahel, les terres basses du Bangladesh et le delta du Mékong.
Dans certains petits Etats insulaires en développement, ces effets obligent les dirigeants à envisager des relocalisations planifiées. La plupart des mouvements attribués au changement climatique se sont jusqu’à présent produits sur de courtes distances, principalement à l’intérieur d’un même pays. Mais cela pourrait changer.
Donc, la question de savoir si et dans quelle mesure le changement climatique amplifiera les flux migratoires internationaux dans les décennies à venir dépend des politiques mondiales et nationales d’atténuation et d’adaptation adoptées et mises en œuvre aujourd’hui.
Face à ces forces, la migration doit être gérée de sorte que ses bienfaits sur le développement puissent se concrétiser pleinement. Les approches actuelles échouent souvent, tant pour les migrants que pour les nationaux. Et elles sont source d’importantes inefficacités et d’occasions manquées aussi bien dans les pays de destination que dans les pays d’origine. Parfois, elles entraînent des souffrances humaines.
Dans de nombreux pays, indépendamment de leur niveau de revenu, des groupes importants, et parfois de plus grands pans de la société, remettent la migration en question dans le cadre d’un discours plus large contre la mondialisation.