Avec 1,5 but inscrit par match contre 0,5 but encaissé au cours des 28 matchs de la saison, le ratio attaque-défense est significatif avec une différence de buts de +28 (42-14). La clé du sacre se trouve aussi dans ce bon résultat obtenu, le meilleur du championnat.
Le onzième sacre de l’Etoile Sportive du Sahel, au bout de 28 journées de championnat, équitablement répartis entre première phase et playoffs, est la marque d’une stabilité et d’une régularité retrouvées. Nous avons compilé les statistiques globales de jeu sous la férule des deux coachs Mkacher et Benzarti qui ont conduit l’équipe sur toute la saison, hormis un seul et unique match dirigé par les adjoints Ghzel et Nafkha durant l’intermède.
Une défense de fer
Les «Rouges» ont totalisé un nombre de buts satisfaisant avec 42 goals inscrits (2e meilleure attaque) dont 19 au cours des playoffs, à raison d’un but et demi par match. Le grand bond en avant qu’a apporté l’homme aux dix titres en championnat de Tunisie, Faouzi Benzarti, et le 4e avec l’ESS, réside dans le compartiment défensif, puisque après avoir encaissé 11 buts lors de la première phase, le club n’en a encaissé que 3 lors de la seconde phase des playoffs. Ce qui en fait même de loin la meilleure défense sur l’ensemble de la saison avec un demi but encaissé par match. Les recrues en cours de saison, en défense centrale telles que Hamza Jelassi et Jasser Khemiri en plus de l’expérimenté Zied Boughattas ont tôt fait de reléguer au second plan des défenseurs utilisés par l’ancien coach Mohamed Mkacher, A.Bouazra, B.Jemmali et M.A.Kechiche.
Effectif remanié
Même si de nombreux joueurs ayant disputé la première phase n’ont pas ou peu disputé les playoffs, les recrues hivernales ont largement fait la différence. Et ça reste la récompense d’un effort collectif et le succès de tout un groupe de joueurs étoilés. En effet, peu de joueurs sont titulaires depuis le début jusqu’à la fin de saison. En plus du goalkeeper, seul un quintette de joueurs de champ en fait partie, compte tenu toutefois des périodes de blessures pour les deux derniers nommés : Ali Jemal, Zied Boughattas, Jacques Mbé, Oussama Abid, Houssem Ben Ali et Louay Ben Hassine. Le turn-over a été la marque de fabrique des deux coachs même si Benzarti a créé son ossature en défense et en attaque. Certains joueurs fidèles au club ont été rappelés en renfort ou relancés comme Alaya Brigui, Slah Ghedamsi ou Ghofrane Naouali. Mais la colonie de joueurs d’Afrique subsaharienne s’est dissipée lors des playoffs, à l’instar de Bongonga et Soumah, voire Boutmene certes déterminé, mais timoré en attaque. Dans l’ensemble, les résultats sont bien meilleurs lors des playoffs que lors de la première phase, surtout avec une adversité encore plus forte. L’attaque a carburé au même rythme quasiment avec seulement 3 buts en moins, au moment où la défense s’est solidifiée remarquablement avec 3 buts encaissés contre 11 lors de la phase initiale. Le dernier but encaissé par l’ESS remonte au match nul (1-1) face au CSS, soit 6 matchs d’affilée sans encaisser de but… Une citadelle imprenable qui a anéanti toutes les attaques adverses surtout avec un gardien de but, Ali Jemal, qui s’est imposé comme le meilleur du championnat en repoussant des buts tout faits contre les 2 cadors tunisois et poursuivants immédiats. Du gardien de but à l’attaque, en passant par la défense et le milieu de terrain aux deux poumons avec le tandem Mbé-Sidibé, la performance et le mérite reviennent à tous. La sentinelle qui soutient et soulage la défense a marché fort et de façon efficace. Une solidité qui peut être payante lors des compétitions africaines avec le retour en Champions League, même si l’attaque devra faire preuve continuellement de plus de punch et d’audace.
Statistiques de la première phase et du play off
Attaque : 42 buts (23+19)
Défense : 14 buts (11+3)
Différence de buts : +28 (+12+16)
Meilleur canonnier:
Oussama Abid 9 buts (2+7) dont 3 penalties
Les buteurs :
Mohamed Dhaoui (5+0)
Assil Jaziri (1+3)
Vinnie Bongonga (4+0)
Houssem Ben Ali (2+0)
Zinedine Boutmene (4+0)
Yassine Chikhaoui (1+0)
Aly Soumah (1+0)
Louay Ben Hassine (2+0)
Yassine Chammakhi (0+4)
Youcef Abdelli (0+3)
Hamza Jelassi (0+1)
Fehmi Ben Romdhane (0+1)
Cartons rouges : 2 (7 pour ses adversaires)
Zinedine Boutmene (Algérie)
Soumaila Sidibé (Mali)