De nouveau, Fahdel Jaziri revient avec un spectacle qui promet d’être grandiose, une de ces méga-fêtes qui revisitent notre patrimoine en le réécrivant d’une manière singulière et qui touche toutes les tranches d’âges. L’homme est devenu un label et son nom, à lui seul, représente une garantie d’un spectacle réussi.
«Le résultat ? Je vais le découvrir avec vous le jour du spectacle ! Je ne connais que les éléments épars de la soirée pour le moment. Dans ce spectacle il y a du oud, du mezoued, de la zokra, du piano, de la gasba, du violon et avec tout cela nous avons l’impression que nous cherchons encore notre chemin. Ce travail est modeste mais on s’y acharne tous les jours et on ne compte pas faire du déjà-vu», déclare Fadhel Jaziri lors de la conférence de presse tenue mardi soir au théâtre de Carthage. Une conférence qui a permis également aux journalistes d’assister aux répétitions pour avoir un avant-goût du spectacle.
Fadhel Jaziri présentera sur scène, le 14 juillet en ouverture du festival international de Carthage, quelque 120 artistes entre musiciens, chanteurs et danseurs. Des chorégraphies assurées par Malek Sebai. Mais le concept promet également de proposer quelque chose de nouveau en revisitant le «bédoui» et en y introduisant le chœur de l’opéra. Ce volet étant dirigé par Haythem Lahdhiri, celui-ci a déclaré: «Fadhel Jaziri m’a dit qu’on peut compter sur le chœur de l’Opéra et la chorale nationale puisque ce sont des gens qui sont formés et qui ont de l’expérience… Ces voix ont démontré leurs qualités mais aussi leur polyvalence. Cela m’a beaucoup facilité le travail. La qualité de ces voix donnera une autre couleur à une œuvre qui s’intéresse au bédoui». Le percussionniste Nasreddine Chebli dira «El Mahfel comptera 24 percussionnistes et on ne va pas réchauffer de l’ancien ! Les percussions de 2023 seront vraiment différentes des autres sinon il n’y aura pas de plus-value».
Un spectacle qui réunit plusieurs genres de musiques: du rock, de l’Opéra et du «bédoui», un «melting-pot» musical qui cherche ou qui se cherche. Fadhel Jaziri dira : «Il y a une volonté de notre part de moderniser cet art. Ce qui compte pour moi c’est que le jeune Tunisien cultive son oreille sur les rythmes de son époque».
Fadhel Jaziri a également annoncé quelque 17 chanteurs tunisiens qu’il a sélectionnés à travers toute la Tunisie et qui sont les détenteurs d’un patrimoine «bedoui». Ce spectacle est une co-production entre le Festival international de Carthage, le théâtre de l’Opéra et le Centre des Arts à Djerba.