On a trop parlé des conditions de transport lamentables vécues, quotidiennement, par les usagers. En ces temps de forte chaleur, les souffrances sont, encore, de plus en plus insupportables. Un calvaire de tous les jours..!
La question se pose, avec acuité, pour les métros de la marque française Alsthom. Conçus, apparemment, pour un autre type de climat que le nôtre, ils sont à l’origine de nombreuses incommodités pour les milliers de clients de la Transtu. Contrairement aux véhicules de marque allemande Siemens (acquis depuis plus de trois décennies), ils ne permettent pas une aération suffisante par les fenêtres. Les voitures de la marque Alsthom se basent sur le conditionnement de l’air. Or, dans la quasi-totalité des métros en circulation ce système d’aération ne fonctionne pas. Ce qui fait que lorsqu’on monte dans les rames on étouffe de chaleur. L’air y est irrespirable, notamment lorsque ces métros sont bondés, comme c’est toujours le cas, d’ailleurs.
Ça ressemble à des conteneurs fermés !
Si les métros achetés auprès des allemands offrent la possibilité d’ouvrir les fenêtres, ces nouvelles rames françaises sont assimilées à des conteneurs fermés. Les gens y sont coincés tout le long du parcours et condamnés à baigner dans la sueur. Les responsables n’en ont cure. Les médias sont nombreux à avoir soulevé ce problème sans qu’il y ait eu la moindre réaction.
On comprend que les responsables sont démunis et qu’ils disposent d’une marge de manœuvre très réduite. Ils sont obligés de gérer de mauvais choix dans l’acquisition de ces métros inadaptés. Mais là, c’est une autre paire de manches qui mérite d’être passée en revue dans le cadre de la bonne gouvernance. Toujours est-il qu’à l’heure actuelle des milliers de personnes endurent le calvaire dans leurs déplacements dans des métros disposant, en théorie, d’air conditionné. Les responsables de ce réseau imaginent, certes, ce que les clients subissent et les mauvaises conditions de transport (retards systématiques pouvant atteindre une heure ou plus, des pannes trop fréquentes, des rames toujours surchargées…).
Les usagers ne comprennent pas cette indifférence de la part des autorités. L’absence flagrante de communication avec les clients ajoute à cette incompréhension. Les usagers sont tenus dans l’ignorance la plus totale. Si un métro accuse un retard, le client n’est nullement avisé. Il ne sait pas s’il va attendre quelques dizaines de minutes ou des heures. Il perd un temps précieux, rate des engagements et ne parvient pas à régler les affaires pour lesquelles il a envisagé le déplacement. Et dire qu’on peut mettre en œuvre toutes les possibilités qu’offrent les technologies modernes. Du moins, on pourrait faire des annonces au moyen des haut-parleurs dont sont équipées les stations et même les rames.
Des réparations urgentes
s’imposent
Pour prendre, vraiment, conscience de la gravité du problème, il faudrait inviter les responsables de la Transtu à emprunter ces métros dits «climatisés». Ils pourront, peut-être, mesurer la dimension des souffrances de leur clientèle. Mais il est fort à parier qu’on ne verra aucun de ces responsables à bord de ces moyens de transport. Même les agents, voire la plupart d’entre eux, délaissent ces métros au profit de leurs voitures particulières. En effet, ces agents comptent beaucoup plus sur leurs propres moyens sachant d’avance à quelles grosses contrariétés et les nombreux désagréments auxquels ils s’exposeraient s’ils utilisaient les moyens de transport publics.
Devant l’inaction inacceptable des autorités, on demanderait aux décideurs de réagir de façon rapide et efficace pour apporter la réponse aux demandes des utilisateurs. Un entretien plus soutenu des équipements est vivement souhaité. Pourquoi ne pas faire ce qu’il faut pour réparer le système d’aération dans les rames qui sont mises en circulation ?
Pourquoi ceux qui tombent en panne sont-ils ignorés ? Il y a urgence. On ne peut pas condamner les usagers à supporter indéfiniment une telle situation. L’indifférence affichée par la Transtu est inacceptable. Tout ce qui manque c’est la volonté. Il suffit de libérer l’initiative des techniciens et de les motiver. Les réparations envisagées exigeraient, peut-être, le recours à l’importation de pièces de rechange voire aux techniciens de la société-mère. Faut-il hésiter ?