Avec un large vécu et une grande expérience, il se pourrait que l’USBG trouve chaussure à son pied en la personne d’Ellili.
Pour le président du club benguerdanais Jlidi El Orf, faire du choix de l’entraîneur de l’USBG un long feuilleton à plusieurs épisodes est devenu une coutume en chaque début de saison. Plusieurs noms sont annoncés au départ pour s’avérer comme simples ballons d’essais plus tard. Car, à Ben Guerdane, pour réussir et tenir le plus longtemps possible, il faut plus qu’un grand CV ou un long vécu. L’USBG a battu tous les records en moyenne d’entraîneurs engagés durant les cinq dernières années. Le public est très exigeant pour des résultats immédiats sur terrain, sans pour autant demander des grands noms comme chef de staff sur le banc. Khatoui et Samir Sellimi, à titre d’exemple, sont passés par Ben Guerdane sans faire une longue carrière avec les Jaune et Noir. Les entraîneurs approchés et sollicités disent rarement non. Il n’y a pas de secret : À Ben Guerdane, on paie bien et on offre les meilleures ambiances de travail. Ce n’est pas un hasard si l’USBG est passée d’une équipe qui joue pour le maintien à un groupe qui vise une place d’honneur parmi les 6 premiers du haut du tableau. Elle a obtenu deux qualifications consécutives méritées à la phase du Play-Off. La saison passée, elle a frôlé l’exploit avec une qualification en compétition africaine ratée d’un cheveu. N’importe quel entraîneur n’écarte donc pas l’opportunité de veiller aux destinées des Benguerdanais d’un revers de main. Si les approches avec Hakim Aoun puis Sofien Hidoussi ont échoué c’est parce que Jlidi El Orf n’est pas le genre de président pressé qui aime au premier regard et conclut et signe un contrat au premier contact. Il sait que les entraîneurs encore sans club se bousculeront à son portillon. Donc pas le moindre regret si Hakim Aoun et après lui Sofien Hidoussi n’ont pas été engagés. Il y a toujours plus d’un plan B. Et la carte Chiheb Ellili semble cette fois la bonne à tenter et à jouer. Les passages de cet entraîneur au SG et à l’ESHS ont été les deux parcours les plus réussis de sa vie. Même si au CSS, à l’ESS, au CA, ça n’a pas été la grande épopée. Pas de résultats tonitruants non plus avec Al-Ahly et Al-Nasr de Benghazi, ni avec Al-Faisaly jordanien, ni avec Al-Jazira, ni avec l’ES Sétif algérien. Peut-être aussi que c’est plus un homme de théorie, de communication qu’un grand stratège et un gestionnaire parfait au coaching et management pointu lors des matches.
L’homme au carnet de notes
Carnet de notes à la main en plein match sur le banc de touche, c’est l’une de ses images spécifiques qui a fait de lui plus un entraîneur philosophe de vestiaires qu’un coach pragmatique et réaliste.sur le rectangle vert. L’USBG est donc une chance pour lui de renouer avec le championnat tunisien et un tremplin pour montrer qu’il a gagné en maturité et en expérience. Une perche tendue à laquelle il semble s’accrocher et qu’il n’a pas du tout envie de refuser. Il n’a pas à se plaindre ni de l’objectif sportif avec une barre haut placée ni du volet matériel de son contrat car les rémunérations et les autres avantages sont ce qu’il y a de mieux dans un club tunisien. Chiheb Ellili à la tête de l’USBG, c’est presque donc une affaire de conclue. Confirmation dans les prochaines heures.