Mohsen Hassan, ancien ministre du Commerce
« L’Office des céréales est dans une très mauvaise situation, parce que l’État n’a pas honoré ses engagements envers cet organisme et ne lui a pas versé les subventions pour qu’il puisse maintenir ses équilibres financiers et procéder aux achats nécessaires. De surcroît, la situation s’est enlisée davantage à cause de l’augmentation des prix des céréales à l’échelle internationale causée par le déclenchement du conflit russo-ukrainien. Le problème réside dans le manque de moyens financiers. Cette même situation s’applique au reste des produits, tels que le café, le sucre et l’huile végétale subventionnée, puisque les organismes chargés de l’importation de ces produits traînent des problèmes financiers. Actuellement, la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international serait parmi les solutions les plus efficaces et les moins contraignantes ».
Ezzeddine Saïdane, expert économique
« Pour résoudre le problème de l’approvisionnement, l’Etat doit se contenter de son rôle de régulateur et de contrôleur. Les denrées alimentaires nécessaires et vitales sont importées uniquement et exclusivement par l’Etat à travers ses entreprises publiques. Le blocage est au niveau des entreprises publiques dont la situation financière est bel et bien critique. Cette situation critique fait que les entreprises publiques ne peuvent pas importer des quantités suffisantes; à cela s’ajoute le manque de confiance des fournisseurs et des institutions financières. L’importation de quantités suffisantes de céréales et de produits alimentaires de base nécessite un budget d’au moins quatre milliards de dinars. Quant à l’importation des céréales, il n’y a pas de visibilité durant les dix prochains jours et la production céréalière tunisienne demeure insuffisante ».
Abidi
3 août 2023 à 18:31
l’Office des céréales est en piteuse état pour la mal gérance les lobbies qui contrôlent le secteur, sans parler des salaires et des primes du personnel et le vol et le tragique au sein de cet organisme