L’enjeu crucial de toutes les économies du monde, en ce moment de crise internationale aiguë et structurelle, est d’accroître la productivité pour gagner en économie d’échelle et, bien sûr, en compétitivité à l’international. Il ne suffit plus de produire mais produire en grande quantité avec le minimum de moyens mobilisés, ce qui met en valeur le rôle de la productivité et de l’efficience économique. Prenons soin, alors, de cette délicate question de productivité, maillon faible sûrement de notre administration, de nos secteurs public et privé. Il y a tellement de gaspillage de moyens techniques et de ressources naturelles, il y a toujours cette insouciance face à la consommation d’énergie, ce qui fait accroître les coûts et donc hausser les prix de vente. C’est une évidence économique basique : produire plus et mieux, en se fiant à des standards précis qui mesurent le rendement de la production, permet d’être plus compétitif et de gagner en coûts. Cela a d’immenses d’effets sur la rentabilité économique plus tard, et quand on parle macroéconomie, il s’agit de gagner en qualité d’exportation, et donc de renflouer les caisses de l’Etat. Malheureusement, on a toujours tendance à omettre le terme productivité, base incontournable de tout raisonnement économique sain.
La productivité ne s’offre pas, elle s’acquiert par un environnement d’affaires qui motive l’investisseur, le travailleur mais aussi le matériel (le capital) à accroître les ratios de productivité. C’est aussi une question de motivation personnelle, d’épanouissement au travail. Y a-t-il cette ambiance et cette organisation intelligente du travail qui permettent de booster les chiffres et d’améliorer le rendement de tout un chacun aussi bien dans le secteur public que privé ?
Une notion est fondamentale pour ancrer cette culture de la productivité dès le jeune âge et auprès de tous les acteurs économiques : celle de concurrence pour inciter une société ou un travailleur à mieux faire, à se donner plus et créer davantage de richesse. Quand il y a ce monopole et cette lassitude hélas collés à plusieurs secteurs économiques publics, on ne va pas se soucier de la productivité parce que tout est décidé d’avance et quoi que l’on fasse, c’est le même résultat à la fin. La productivité est une obligation, non un choix pour notre nation, elle est le meilleur moyen qui permette de réaliser l’expansion et de reprendre le chemin de la croissance sans s’engouffrer dans le cercle vicieux du surendettement.