Maintenant qu’une nouvelle année s’annonce, il est impératif de mettre en œuvre une approche positive et constructive en tenant compte des intérêts des différentes parties par la voie de solutions raisonnables, tout en jouant la transparence et la clarté quant à la véritable situation prévalant dans le secteur.
La rentrée scolaire prévue le 15 septembre prochain, c’est demain. Branle-bas de combat au ministère de l’Education et chez les différentes parties. Et elles sont nombreuses à être concernées par cet événement de portée nationale. Il faut donc réunir les conditions pour en garantir le succès.
L’éducation nationale, nous ne le dirons jamais assez, est un secteur stratégique qui touche de manière transversale toutes les catégories sociales et plusieurs secteurs d’activité. Cette année, quelque deux millions d’élèves sont concernés par la rentrée des classes, soit en moyenne un à deux enfants par famille. Mis à part cet aspect statistique, les frais qui en découlent représentent une autre affaire de taille suivie de près par les autorités au plus haut niveau et scrutée attentivement par les foyers. D’où les recommandations relatives au coût de ladite rentrée.
La qualité des services est également surveillée de près, compte tenu de la vétusté d’un grand nombre d’établissements. Mais encore, la disponibilité des manuels scolaires, le niveau des enseignants, le contenu des programmes, la répartition du temps scolaire, jusqu’aux moyens de transport public insuffisants. Tout est scruté par les parents d’élèves, par la société civile, par les médias, par l’exécutif.
Donnant l’exemple et le ton, le Président de la République a mis l’accent, lors de sa visite au Centre national pédagogique, quant à l’importance de garantir, en premier lieu, la disponibilité des manuels scolaires dans les délais impartis et en quantité suffisante, tout en veillant à ce qu’ils soient mis en vente à des prix raisonnables qui tiennent compte du pouvoir d’achat des Tunisiens.
L’expérience amère de l’année dernière
Par ailleurs, et au vu des problèmes qui ont fortement marqué l’année scolaire écoulée, et d’ailleurs de manière égale les années précédentes, l’intérêt, voire les préoccupations de tous sont amplifiés.
Qui peut oublier les difficultés survenues au cours de la saison 2022/2023 ? C’était une année de tous les dangers évités in extremis. Avec la rétention des notes, le refus manifesté par une partie des enseignants d’assister aux conseils de classe et les conséquences graves qui pouvaient en résulter. Or, cette fois-ci, le ministère de l’Education a tenu bon. Il a fait valoir son refus de céder au « chantage ». Une attitude qui, finalement, a « payé » par un retour à la raison de la plupart des instituteurs qui ont fini par remettre les notes. Mis à part quelque 350 directeurs d’école dont notamment des cadres syndicaux, tous les autres directeurs ont remis les notes et veillé à ce que l’année scolaire prenne fin dans les règles.
En tout état de cause, et maintenant qu’une nouvelle année s’annonce, espérons-le sous les meilleurs auspices, il est impératif de mettre en œuvre une approche positive et constructive en tenant compte des intérêts des différentes parties par la voie de solutions raisonnables, tout en jouant la transparence et la clarté quant à la véritable situation prévalant dans le secteur.
La grande réforme, voulue par tous, est nécessaire et sera soutenue par la mise en place du Conseil supérieur de l’Education. Il sera impératif, alors, de mettre chaque partie devant ses responsabilités.