Les populations de nos régions intérieures grognent. Leur situation est de plus en plus pénible, pour ne pas dire alarmante.
Et ce n’est forcément pas de la colère, mais plutôt de la frustration. Car le modèle économique national, peu adapté aux nouvelles exigences du développement durable, n’arrive pas encore à faire de la région un véritable partenaire économique. On assiste toujours aux mêmes défaillances : un niveau de chômage très élevé, un accès aux richesses limité et des perspectives incertaines. Et ce qui amplifie davantage ce sentiment de frustration, c’est que le potentiel de ces régions reste impressionnant. Il a besoin seulement d’être revalorisé et bien orienté.
On se rappelle qu’au lendemain du soulèvement du peuple tunisien, on a assisté à la réalisation d’un livre blanc relatif au développement régional. Une lueur d’espoir et une bouffée d’oxygène pour ces populations intérieures, du moins les plus optimistes. Un optimisme légitime, d’autant que l’objectif prioritaire retenu par cette publication était d’assurer rapidement « la justice territoriale entre les régions ».
Une quête ambitieuse donc et qui a reposé sur une trilogie prioritaire. Il était question, d’abord, de la mise à niveau des régions en termes de santé, d’éducation, d’équipements collectifs et d’infrastructure. Il était question, aussi, de l’amélioration du niveau de connexion entre les régions intérieures à travers la garantie d’un meilleur découpage tout en tenant compte des spécificités propres à chaque zone. Le troisième élément de cette trilogie concernait le renforcement de la compétitivité des régions sur le marché mondial en misant sur la bonne gouvernance.
Malheureusement, ces projections audacieuses sont restées sans suite faute de planification, de bonne évaluation, de financement approprié, et même d’implication sérieuse de certains décideurs.
A preuve, une bonne partie des projets lancés après le soulèvement ont été un échec total. Justement, le souci prioritaire de nos décideurs à l’époque consistait essentiellement à apaiser surtout la pression sociale régionale et non pas à inscrire les opérations entreprises dans une logique de développement durable. Entendre, une approche qui répondait à un objectif provisoire et non pas à une orientation stratégique.
Heureusement que, depuis quelque temps, et en raison de la complexité de la situation actuelle, l’on commence à ressentir une réelle volonté d’apporter les corrections nécessaires à cette question, de garantir à nos zones intérieures un nouveau départ et d’en faire un partenaire stratégique.
Reste que pour réussir cette perspective, la décentralisation devrait constituer l’enjeu de base de la politique économique nationale.
Dr. E. Moudoud
21 août 2023 à 21:32
MERCI SI ANIS. DEPUIS MON « IMPOSSIBLE RÉGIONALIZATION ‘JACOBINE’ ET LES DILEMMES DES DISPARITÉS RÉGIONALES EN TUNIUSIE’ PUBLIÉ EN …1985…PAS EN 2023…JE N’AI PAS LU UN ‘ÉDITO’ AUSSI BIEN ÉCRIT ET DOCUMENTÉ… SUR UNE QUESTION AUSSI ‘BRÛLANTE’ QUI RISQUE DE NOUS MENER VERS LA GUERRE CIVILE… CAR NOS ‘GENS’ DE L’INTÉRIEUR – SOUVENT DE PROCHES ‘PARENTS’, VONT ‘PÊTER’ LES PLOMBS ET TOUT ‘CASSER’ …ET ON VA TOUT PERDRE AVEC EUX. ILS ONT ÉTÉ ‘NÉGLIGÉS’ DEPUIS SI LONGTEMPS… JUSTE REGARDEZ LA CARTE DES ‘INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS’ DEPUIS …1970…ET SURTOUT APRÉS …2011…ET VOUS ALLEZ VOIR LE ‘CRIME’ CONTRE NOTRE PEUPLE DE L’INTÉRIEUR….PAR NOS COMPATRIOTES DU ‘LITTORAL’…AU NOM DES ‘EXTERNALITÉS’ ÉCONOMIQUES’, RÉSULTANT DANS PLUS DE ‘POLARIZATION SPATIALE’ ET DE ‘DISPARITÉS RÉGIONALES’…! VIVE LA TUNISE. VVIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS