On n’a pas le droit de cracher sur une quatrième place à la CAN quand on n’a pas les moyens de ses ambitions «irréalistes»!
Si on avait demandé aux Tunisiens, quelle serait la réalisation souhaitée pour l’équipe nationale avant la CAN, la réponse aurait été sans l’ombre d’un doute : faire partie du dernier carré. C’est d’ailleurs ce qui devrait normalement et amplement contenter tous les vrais connaisseurs de la réalité du football africain et de la valeur intrinsèque des joueurs enrôlés par les grands favoris de la compétition.
Maintenant que l’équipe nationale est parvenue à exaucer ce rêve, au départ irréalisable pour les spécialistes avertis, tout le monde fait la moue et y va de sa critique la plus acerbe. Et c’est à boulets rouges que tout le monde critique cette pauvre équipe nationale qui ressemble comme deux gouttes d’eau à une voiture populaire à laquelle on a, absurdement, demandé de terminer première dans une course de voitures réunissant, entre autres, des BMW et des Mercedès. C’est vraiment impensable et cela dépasse l’entendement ! C’est facile d’avoir les yeux plus gros que le ventre, mais cela est l’apanage des esprits sans esprits!
Certains parlent déjà d’«incrimination», de «jugement» et de sanctions lourdes à infliger «sans pardon» à certains joueurs et à l’entraîneur.
Retenons-nous un peu messieurs et «savourons» ce que nos joueurs et notre équipe nationale ont pu réaliser malgré la petitesse de leurs moyens. Oui, c’est de petitesse qu’il s’agit avec un entraîneur national qui n’a rien prouvé auparavant malgré son statut d’ex-gloire. En effet, Alain Giresse n’est peut-être pas le bon entraîneur pour notre équipe nationale, mais il ne faut jamais perdre de vue qu’il a été engagé parce qu’il est l’un des moins chers. De plus, qu’ont fait ceux qui l’ont précédé : Nabil Maâloul, Henri Kasperczak, Georges Leekens, Ruud Krol et les autres ?
Joueurs limités, mais au grand cœur
Ils ont tous été enrôlés avec la plus belle des bienvenues et poussés à la sortie par la petite porte de la même manière.
Tout simplement parce que nos joueurs sont limités. Le meilleur parmi eux, en l’occurrence Wahbi Khazri, joue à l’AS Saint-Etienne, un club outsider en France. Nous ne possédons ni Sadiou Mané, ni Riadh Mahrez, ni Mohamed Salah, ni les dizaines d’autres grosses cylindrées dont regorgent le Sénégal, l’Algérie, le Nigeria, le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Egypte, l’Afrique du Sud, la Guinée, le Congo, le Mali et le Cameroun qui sont tous (excepté l’Algérie, le Sénégal et le Nigeria) restés bien derrière la Tunisie.
Cette sympathique Tunisie qui s’est fait des millions de détracteurs malgré la «petitesse» de ses moyens (dans tous les domaines) mérite plutôt des éloges.
Le proverbe «à l’impossible nul n’est tenu» sied bien à la situation de l’équipe nationale. Lequel proverbe, qu’elle a très souvent démenti de la plus belle des manières, comme par le fait de prendre part cinq fois à la phase finale de la Coupe du monde. Cessons d’avoir la mémoire courte et soyons plutôt objectifs.
Sans opter pour l’autosatisfaction, essayons de positiver notre acquis de la quatrième place et œuvrons à corriger ce qu’il y a lieu de corriger au niveau de la compétition nationale, des infrastructures et surtout dans tout ce qui se rapporte à la formation des jeunes. Rien que, par le moyen de ce dernier élément, on peut faire éclore des talents, comme Tarek Dhiab, Zoubeir Beya, Jamel Limam, Témime Lahzami et, en particulier Attouga (Sadok Sassi) et Chokri El Ouaer. A ce moment-là, les «Aigles de Carthage» pourront vraiment voler très haut !
Amor BACCAR
hamadi
20 juillet 2019 à 09:26
c est du mozart…….bravo