L’Agence tunisienne de formation professionnelle, principal acteur qui veille à la bonne gestion du dispositif national de formation, établit, elle aussi, son agenda des projets et se voit, ces jours-ci, concentrée sur l’examen des demandes d’inscription et l’orientation des flux des nouveaux arrivants.
Une année s’en va, une autre vient, où naissent de nouveaux espoirs et ambitions de réussir sa scolarité ou sa formation. Sur les bancs de l’école, aux centres d’apprentissage et de formation professionnelle la rentrée a toujours marqué le coup. Elle mobilise tous les moyens de bord et renoue avec les préparatifs qu’il faut.
Un tremplin pour l’emploi
L’Atfp, principal acteur qui veille à la bonne gestion du dispositif national de formation, établit, elle aussi, son agenda des projets et se voit, ces jours-ci, concentrée sur l’examen des demandes d’inscription et l’orientation des flux des nouveaux arrivants. Son département continue, ainsi, à rebattre les cartes, pour assurer le bon déroulement de la rentrée 2023-2024. En cette session d’automne, l’agence prévoit d’offrir 21881 postes de formation, avec 680 offres supplémentaires, répartis sur les 136 centres qu’elle gère à travers toutes les régions. Leur capacité d’hébergement avoisine, cette année, 75%.
Au fil du temps, le secteur de la formation n’a cessé d’absorber, dans ses circuits, des milliers des jeunes déscolarisés et désœuvrés, en leur favorisant l’opportunité de stages d’apprentissage, mais aussi d’un cursus de formation initiale et en alternance. Soit, donner une seconde chance à ceux qui s’engouffrent dans la précarité. Certes, l’Atfp vise plus loin et plus ambitieux, afin que la formation professionnelle soit un tremplin pour l’emploi. Mais un tel choix n’est guère fortuit. Et par la force des choses, toute mesure liée à la quantité doit être accompagnée d’autres mécanismes incitatifs à la qualité. Celle-ci dépend de celle-là !
De nouvelles structures de formation
Dans l’ensemble, cette rentrée verra l’entrée en exploitation progressive des projets d’infrastructure, mais aussi la création de nouveaux foyers et centres de formation. D’après l’Atfp, 39 centres sont en cours de restructuration et 5 nouvelles structures de formation à Tajerouine au Kef, à Sidi Bouzid, à Tala (Kasserine), à Metlaoui (Gafsa) et à Tataouine. Chaque année, l’on enregistre autant de places dédiées aux jeunes postulants aux différents niveaux dont BTP (brevet de technicien professionnel et CAP (certificat d’aptitude professionnelle) se taillent plus souvent la part du lion. Tous deux, ils réservent respectivement 8824 et 8433 places de formation, soit plus des trois-quarts de ce qui est déjà disponible.
Ces nouvelles opportunités qui s’ouvrent devant nos jeunes stagiaires s’expliquent, en partie, par l’équation de l’offre et de la demande. Ainsi, BTP et CAP sont deux niveaux jugés trop sollicités. BTS (brevet de technicien supérieur) et CC (certificat de compétence) se partagent le reste des places, à quelques différences près. A cela s’ajoute une panoplie de 241 spécialités liées à 12 secteurs d’activités, dont certaines sont nouvellement introduites et bien d’autres quasiment réactualisées. En l’occurrence, technicien supérieur programmeur du web et d’applications mobiles au centre de télécommunications à la Cité El Khadra-Tunis, BTS en mécatronique et service après vente automobile à Sfax, ainsi que peintre en revêtement industriel au centre de soudure à Médenine.
Valeur ajoutée
Il n’en reste pas moins que le modèle de formation, lui, est en train de gagner en employabilité. C’est que le stagiaire aurait, certes, plus de chance d’insertion professionnelle. La qualité de formation semble aussi de mise : 24 centres sont déjà certifiés ISO 21001 et 228 formateurs accrédités suivant les normes 17.024. De même, formation à la carte et codiplômation, suivant un partenariat public-privé, constituent une nouvelle approche pédagogique qui s’inscrit dans le droit fil de répondre aux besoins du marché en compétences hautement qualifiées. Une démarche à pas sûrs, mais lentement.
Autres volets et non des moindres, télé-inscription, assouplissement des formalités administratives et « carte takwin plus » qui permet aux stagiaires de bénéficier, à titre prioritaire, d’une bourse mensuelle (60 dinars), sont des modalités qui s’imposent à l’heure du numérique. D’autant plus que ces nouveautés revêtent une valeur ajoutée. Voire un atout professionnel, étant donné que tout va dans l’intérêt des diplômés. La session de février prochain aura à arrondir les angles, parfaire l’inachevé et rattraper tout manquement remarqué.