Une nouvelle rentrée qui semble se dérouler sous les meilleurs auspices. Des livres disponibles, les fournitures scolaires également — quoique onéreuses — et l’amélioration des conditions de travail et financières des enseignants dans l’agenda de l’exécutif. Un secteur éducatif qui paraît globalement mieux tenu, pour le plus grand bonheur de tous, hormis des fauteurs de troubles. Les mêmes d’ailleurs depuis plus de 12 ans.
La rentrée scolaire a lieu aujourd’hui, le 15 septembre, comme c’est l’usage chaque année. Elle coïncide, cette fois-ci, avec le démarrage de la consultation nationale autour de la réforme du système éducatif.
Annoncée depuis avril dernier, la consultation est considérée, à juste titre, comme l’une des plus importantes de l’histoire moderne de la Tunisie dans le sens où l’éducation et l’enseignement concernent et touchent les familles tunisiennes et l’avenir des générations futures et celui de la nation.
Cette consultation vient d’être remise au goût du jour à l’occasion d’une réunion présidée par le Chef de l’Etat, en présence du ministre de l’Education, Mohamed Ali Boughdiri, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, du ministre des Technologies de la communication, Nizar Ben Neji, du ministre des Affaires religieuses, Ibrahim Chaïbi, et de la ministre de la Femme, Amel Belhaj Moussa.
Tout en reconnaissant le mérite de la réforme mise en œuvre en 1958 qui a abouti, en fin de compte, à une révolution de la société de l’époque, la nouvelle consultation devra impliquer les éducateurs, les experts et tous ceux qui souhaitent y participer. Le Président de la République a mis l’accent sur l’impératif de tout mettre en œuvre pour garantir le succès dans la durée, de l’ensemble du processus de réformes à l’issue de la consultation et de la création du Conseil supérieur de l’éducation.
Ainsi, il est impératif d’éviter des évaluations erronées et des conclusions hâtives dans la mise en place des réformes, «car toute erreur commise dans une réforme ne peut être corrigée dans l’immédiat dans la mesure où elle exigerait des décennies pour y remédier… ».
C’est dans ce cadre que les spécialistes sont persuadés que l’on peut être, désormais, optimistes quant à l’étape à venir, avec une nouvelle rentrée qui semble se dérouler sous les meilleurs auspices.
Des livres disponibles, les fournitures scolaires également — quoique onéreuses — et l’amélioration des conditions de travail et financières des enseignants dans l’agenda de l’exécutif. Un secteur éducatif qui paraît globalement mieux tenu, pour le plus grand bonheur de tous, hormis des fauteurs de troubles. Les mêmes d’ailleurs depuis plus de 12 ans.
La fermeture des écoles normales, une catastrophe !
La nouvelle approche du ministre consistant à prôner la fermeté semble payer. Sachant que l’actuel titulaire du portefeuille de l’Education connaît les rouages du secteur. Lui-même enseignant, il a occupé des postes de responsabilité à l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt).
Tout paraît en bonne voie donc pour garantir une bonne rentrée scolaire et pour le démarrage de la consultation avec l’espoir de la voir déboucher sur des recommandations concrètes et applicables.
Il est utile de rappeler que la Tunisie n’en est pas à sa première réforme depuis l’indépendance. Il y en a eu plusieurs. Une des plus ratées, celle de l’arabisation, qui a donné naissance à plusieurs générations de Tunisiens ne maîtrisant ni le français ni l’arabe d’ailleurs. Ainsi que la fermeture des écoles normales d’instituteurs dont la conséquence fâcheuse et directe a été de produire des générations d’enseignants non préparés à ce métier, et, plus grave, non qualifiés.
En tout état de cause, il semblerait que tout le monde est conscient de l’urgence de la situation. L’éducation étant le socle du développement des nations, r^ien ne peut être envisagé sans un système éducatif performant et inclusif. Bonne année à tous donc !
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