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Point de vue | Juges et parties !

Point de vue

Le phénomène de mode «chroniqueur» envahit les médias sportifs. On se retrouve obligé d’en parler encore et encore. L’appartenance sportive, la subjectivité, la légèreté des analyses et les clichés propagés, ça on s’y est habitués. A ces tares constatées, on ajoute autre chose. Eh bien, bon nombre de ces chroniqueurs sportifs s’installent dans une émission radio ou télé (à degré moindre) normalement pour critiquer, faire comprendre des aspects tactiques et analytiques que le simple auditeur ou téléspectateur n’est pas censé maîtriser, mais ce qu’on a remarqué, c’est que plein de ces chroniqueurs sont là pour servir leurs propres intérêts. Comment? Certains d’entre eux sont des entraîneurs en circulation qui, en temps de chômage, virent au métier de chroniqueur. Ce qu’ils disent, ce qu’ils transmettent comme messages, n’est pas du tout innocent ou objectif. Quand les résultats d’un club ne marchent pas bien, ces chroniqueurs s’acharnent sur l’entraîneur en place, façon de pousser les dirigeants à le virer. Plein de ces chroniqueurs coordonnent  leurs interventions (à la limite complotent) pour prendre la place vacante. Ces chroniqueurs font le va-et-vient entre les clubs et les plateaux des émissions… Ce sont, d’ailleurs, les mêmes têtes collées aux mêmes émissions et aux mêmes présentateurs et producteurs. L’astuce est de cumuler la double casquette d’entraîneur et chroniqueur-consultant pour éviter de se trouver au chômage. Et les «connivences» entre ces entraîneurs-chroniqueurs et ces émissions dépassent toutes les limites. On use du micro pour créer une certaine idée reçue sur un entraîneur, pour aussi altérer l’ambiance et chercher à attirer les supporters «virtuels» qui agissent avec virulence sur la Toile, et le tour est joué ! Ils sont plusieurs entraîneurs-consultants à rentrer dans ce jeu suspect et «immoral», car, au fait, on ne peut pas être juge et partie quand on est chroniqueur. On ne peut pas se servir du micro pour se faire un nom (plein d’entraîneurs de la Ligue 1 et Ligue 2 sont le pur produit  des émissions), et pour gagner un poste dans un club. C’est ce qui se passe le plus souvent. On peut parfois changer de tactique : un entraîneur-chroniqueur qui abuse de son statut pour faire l’éloge d’un autre entraîneur, qui, à son tour, fera de même dans une autre émission !

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Charger plus par Rafik EL HERGUEM
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