Faisant suite à l’édition 2022, tenue au Kram à Tunis, cet évènement aura lieu, cette fois-ci, du 16 au 19 octobre prochain, à la Foire internationale de Tripoli, en Libye. La suivante est prévue en Mauritanie.
Huit ans déjà, « Petro Africa », Salon international du pétrole, gaz, énergies et services, compte sortir du local à l’international, visant à faire le tour du continent noir, lequel lui a donné son nom. Soit un intérêt tout particulier porté à l’exportation d’un concept évènementiel, promoteur d’un secteur si vital et transversal étroitement lié aussi bien à l’économie qu’au développement durable, à savoir l’énergie dans tous ses états.
De la Tunisie à la Tunisie
Faisant suite à l’édition 2022, tenue au Kram à Tunis, cet événement aura lieu, cette fois-ci, du 16 au 19 octobre prochain, à la Foire internationale de Tripoli, en Libye. Ce voyage dans l’espace est ainsi dicté par nos besoins pressants en énergies et énergies renouvelables, comme un levier du développement durable. Et si l’édition de la Tunisie, organisée en juin 2022, avait eu pour slogan « Le petro digital : effet et nouveauté », celle de cette année sera placée sous le signe « Investissement et retour sur investissement ». Donc, deux semaines au plus tard avant le jour « J », l’organisatrice du « Pétro Africa », Mme Besma Hmaïdi, s’est déclarée être au four et au moulin, en pleine préparation pour réussir la prochaine édition.
Les investisseurs ont, eux aussi, les projecteurs braqués sur un marché à fort potentiel pétrolier. Voilà pourquoi ce 8e salon débarquera, cette année, en Libye, pays voisin et nord-africain. « De notre côté et/ou du côté libyen, on est en phase finale de prospection d’opportunités d’investissement et d‘exportation», révèle-t-elle. « Petro Africa » se définit en tant qu’un concept pensé autrement qu’on lui a prêté le nom du continent, afin de faire tourner le salon sur l’Afrique, et pour lequel on choisit, à chaque fois, un slogan inspiré du contenu exposé. L’exposition, précise-t-elle encore, serait toujours liée à une thématique bien déterminée. Autant dire, «l’événement fut ainsi créé pour le faire sortir de la Tunisie et puis revenir en Tunisie », indique Mme Hmaïdi.
Sous le signe de l’investissement
« Petro Africa » regroupe pétrole, gaz, énergies et services. Sans aucun doute, l’investissement dans ce secteur et dérivés rejaillit, bel et bien, sur beaucoup d’autres activités reconnues comme étant énergivores, en l’occurrence transport, services, bâtiment et travaux publics. Parlons pétrole, « il n’y a pas uniquement les forages et les explorations. Mais il s’agit de tout un process qui comprend les casques et tenues professionnelles (uniformes, chaussures), les disjoncteurs, l’électrogène.. Idem pour l’énergie solaire et ses sous-secteurs », éclaire-t-elle.
Alors que l’édition précédente, qui s’est déroulée sous nos cieux, au Parc des expositions du Kram, avait, beaucoup, misé sur la digitalisation du secteur pétrolier. Soit une tendance à l’industrie d’intelligence. Ceci étant, « Petro Africa-édition Tunisie » avait eu à travailler sur les raffineries intelligentes et les services de sécurité informatique y liés. Il y avait, alors, intérêt à s’en tenir au travail à distance qui nous a été dicté par une dure conjoncture économique causée par une crise épidémiologique jamais vécue», argue-t-elle.
Cela veut dire qu’à chaque édition un thème d’exposition. A Tripoli, « Petro Africa » aura pour thème axé le retour d’investissement. « Ce salon vise à redynamiser ce secteur stratégique du pétrole et du gaz, à travers l’exploration de nouvelles opportunités d’investissement et la recherche de différentes sources de financement des grands projets », lit-on dans un communiqué de presse portant sur l’événement. 150 exposants de divers horizons et des opérateurs dans le domaine prendront part à ce rendez-vous incontournable. Nombre d’acteurs et établissements public et privé seront également de la partie.
L’après-Libye!
Mieux encore, ce salon d’une superficie d’environ 10.000 m2 offre aux professionnels dans cette filière dynamique un espace privilégié de rencontres B to B, d’échanges, de coopération et de partenariat. C’est que les salons de pétrole revêtent toujours un aspect typique et spécifique. « Notre objectif n’est pas seulement de commercialiser un salon, mais, plutôt, de chercher à fidéliser des clients.…», s’exprime-t-elle. Certes, « Petro Africa 2023 » intervient au moment où la Libye fait face, actuellement, à une conjoncture sociale et d’insécurité si complexe et compliquée, mais l’espoir de se relever lui permettrait de reprendre de plus belle. L’étape actuelle s’annonce charnière, où tout projet d’investissement et de développement serait, à vrai dire, constructif, voire porteur de nouveaux marchés dans les secteurs des énergies renouvelables, du gaz et des services.
Après Tripoli, qu’en est-il de la prochaine édition, d’ici juin 2024, en Tunisie ? « Ce serait le résultat de ce qu’on aurait conclu en Libye, soit l’ouverture de nouvelles franchises, d’autres entreprises ajoutées. Et l’on pourrait ainsi voir si l’événement atteint une certaine maturité», prévoit son organisatrice, Mme Hmaïdi. Cela dit, la Tunisie aurait pu en profiter, en termes d’accords de partenariat et de permis d’exploration. Avec ce que cela pourrait aider à booster l’investissement, faire travailler nos compétences spécialisées et améliorer l’employabilité de nos mains-d’œuvre qualifiées. « On ne peut pas vivre sans avoir ni gaz ni pétrole », déduit-elle, faisant allusion à la portée de « Petro Africa- Tripoli» et son apport considérable en termes d’investissements et leurs retombées positives sur le marché tunisien.
Somme toute, faut-il le souligner, « Petro Africa » est une véritable plaque tournante d’affaires. Il se pose, ainsi, comme une opportunité en or pour nos deux pays, mais aussi pour le reste de l’Afrique. En octobre 2024, en Mauritanie, ce sera l’édition du gaz, étant donné que ce pays dispose de deux grands champs gaziers à explorer.