Sans vraiment flamber, le CA a, semble-t-il, lancé sa C3. Maintenant qu’il a placé le curseur très haut au niveau de l’intensité et de l’efficacité, il devra s’appliquer à être tout aussi décisif à l’avenir.
L’heure de la bascule est donc arrivé pour le CA, vainqueur au match retour de Bahir Dar Ketema à Radès après avoir laissé des plumes à l’aller. Le CA a donc rendu la monnaie de sa pièce à l’équipe éthiopienne en alliant le résultat à la manière. Dans l’antre clubiste de Radès, le onze à Saïd Saïbi a vite fait de déblayer le terrain, renverser la vapeur et construire sa victoire. Et maintenant que ce premier objectif est atteint, tout le microcosme a désormais la même obsession, réussir la seconde phase, celle des groupes. Aujourd’hui donc, le CA a fait le nécessaire et peut légitimement croire en ses chances pour la suite. Et même si cette première victoire en C3 est survenue de manière un peu particulière (onze sous pression vu le handicap à remonter), les Clubistes ont su forcer leur destin et infliger aux Ethiopiens une correction, une volée de bois vert reçu en à peine 43 minutes de jeu.
Tout en maîtrise
Dimanche, ils étaient nombreux à garnir les travées de Radès et à entonner sans relâche des chants à la gloire du CA.
Outre le spectacle sur le terrain (lors du premier half), le carnaval des gradins fût comme à l’accoutumée captivant et envoûtant. Ce n’est vraiment pas qu’une expression. Ici, à Radès, les supporters sont vraiment le douzième homme. Quel bel après-midi du 1e octobre pour les Clubistes. Dans une rencontre marquée par une entame folle, le CA a maîtrisé et performé. Et alors que l’ère Saïd Saïbi touchait à sa fin, le crépuscule de l’entraîneur attendra, alors que les rumeurs ont redoublé d’ampleur, ces derniers jours, quant au maintien ou pas de coach Saïbi. Il faut dire en l’état que le bonhomme y a mis les ingrédients cette fois-ci.
Wissem Ben Yahia qui retrouve son poste de prédilection et Hamdi Lâabidi «réhabilité» : la situation l’exigeait et Saïd Saïbi l’a fait. Maintenant, que Chiheb Lâabidi soit aligné d’entrée ou maintenu en réserve, ça dépend de la tournure des événements. Que «l’intouchable» Gaïth Sghaier n’éxécute plus les balles arrêtées, les consignes sont les consignes.
Que Amri se voit offrir une énième chance pour percer, le talent de l’ex-Usémiste pousse à croire qu’il peut mieux faire. Que Taoues soit «repêché», le brave Adem a toujours répondu à l’appel du devoir, une fois sollicité. Enfin, et ça vaut pour l’arrière-garde: si les Omrani, Cherifi et autre Zâalouni apportent un certain équilibre, Rami Bedoui et Skander Lâabidi sont tout aussi valables, en espérant que la concurrence entre tout ce beau monde soit source de saine émulation de groupe.
A l’approche de la phase des groupes, les Clubistes mettent la barre haut et se doivent de rester sur ce palier de performance. En tout cas, rien à voir avec le passé pour le moment !