Si l’AS Soliman a finalement «eu les yeux plus gros que le ventre», le Club Africain a affiché beaucoup de combativité et d’adhésion dans le travail pour finalement afficher son réalisme et s’imposer.
Grâce à un collectif moyennement bien en place, le CA est venu à bout de l’ASS dans son fief. Pas encore tout à fait impressionnant d’énergie et d’intensité, le CA a cependant su construire sa victoire pour se maintenir dans le groupe de tête.
Le week-end a donc été profitable pour les Clubistes, solides et entreprenants au Cap Bon en dépit de la débauche d’énergie de ces derniers temps avec une succession de matchs (L1 et C3) où les organismes ont été fortement sollicités. L’autre facette de l’équipe est en rapport avec cette impression de mieux adhérer aux «instructions» avec des consignes parfaitement appliquées. Le CA serait ainsi en marche, libéré d’un poids après sa victoire en préliminaire de C3. A Soliman donc, en confiance, les coéquipiers du capitaine Wissem Ben Yahia ont maîtrisé leur sujet sur tous les points pour décrocher leur seconde victoire de la saison, avant de recevoir, après la fenêtre internationale, l’OB et l’USBG au stade Hamadi-Agrebi de Radès.
Samedi, à Soliman, toute la bonne volonté des locaux n’a pas freiné des Clubistes qui ont très rapidement dominé les débats. A l’image d’un Ghaïth Sghaïer proactif, l’équipe a imprimé un pressing sur le bloc adverse. Ce qui a permis au CA de garder la possession, de s’offrir des occasions et de mettre l’ASS en difficulté assez tôt. Autre point important à souligner est le choix des joueurs alignés d’entrée. En l’état, il semblerait que l’ossature prend forme avec les Cherifi, Omrani, Zaâlouni, Hamrouni, Khélil, Sghaïer, Hamdi Laâbidi, Srarfi et autre Eduwo, alors que les Federico Bikoro, Rached Arfaoui, Meziani, Taoues, Dhaouadi, Souissi, Ali Amri et Bedoui constituent, pour le moment, des alternatives viables pour le coach Saïbi. Bref, samedi, le CA a réussi à faire déjouer les Cap-bonais avec deux buts inscrits en temps opportun (5’ et 45’).
Tout doucement, la cohésion prend forme
Ce faisant, au-delà de ces faits de jeu, les Clubistes ont aussi su se rendre le match moins difficile et se sont donné les moyens de l’emporter. Dominateurs, ils ont privé l’ASS de ballon la plupart du temps, et les joueurs de transition (milieu-défense) ont souvent réussi à couper les quelques offensives adverses, même si l’ASS y a cru jusqu’au bout. En clair, il y a du progrès au CA même si l’adversaire du jour n’est pas une référence pour juger définitivement du renouveau clubiste. Enfin, même si l’arrière-garde a correctement joué son rôle (ce n’est plus ce mal qui mine l’équipe), la cohésion collective du quatuor défensif est encore au stade embryonnaire, même si elle prend forme tout doucement.
Des roses et des épines
Aujourd’hui, sans aucun doute, l’on peut globalement dire qu’il y a de l’amélioration sur les dernières sorties même si des correctifs s’imposent. Tout d’abord sur le flanc où le jeune Zaâlouni serait mieux exploité sur le couloir alors qu’au cœur du jeu Wissem Ben Yahia n’a plus ses jambes de 20 ans et ne peut plus disputer 90’ pleines. Aussi, si à un moment donné Ahmed Khélil est revenu au charbon en défense, prenant carrément l’axe pour déjouer les rushs adverses, un élément tel que Souissi aurait pu prêter main forte à l’équipe quand l’ASS sonna la charge.
Enfin ! Saïd Saïbi peut souffler, son équipe a réussi à se sortir du piège cap-bonais et n’a pas mis longtemps à trouver la bonne recette, sautant par deux fois sur les largesses défensives de Soliman pour se régaler dans les espaces. Et si l’ASS a finalement «eu les yeux plus gros que le ventre», le CA a quant à lui affiché beaucoup de combativité et d’adhésion dans le travail pour finalement afficher son réalisme et s’imposer.