Les réactions à travers les pays arabes ont été marquées par une dénonciation de la responsabilité d’Israël dans l’escalade des tensions. C’est le cas également de la plupart des pays, dont notamment la Russie et la Chine. L’Occident, représenté notamment par les USA et l’Europe, a manifesté, comme à son habitude, son soutien inconditionnel à Israël.
Le samedi 7 octobre 2023 a été une journée pas comme les autres à Gaza et en Israël. Une journée de gloire pour les Palestiniens, une journée «noire» pour les colonisateurs israéliens qui ont subi, dès les premières lueurs du jour, à 6 heures, les assauts des combattants de la résistance du Hamas.
En effet, pour la première fois depuis 1948, des commandos palestiniens ont réussi à mener une attaque d’envergure par voie aérienne, maritime et terrestre contre des localités israéliennes, aux abords de la Bande de Gaza, accompagnées de frappes d’une grande puissance de plus de cinq mille missiles.
Le Hamas palestinien a dérouté, surpris et obtenu un grand succès brisant le mythe de l’invincibilité d’Israël, puisqu’il a pu prendre pour cible la soldatesque israélienne et sa hiérarchie militaire, en parvenant à forcer, à travers une trentaine de points, la «barrière de sécurité» qui enserre Gaza, soumise depuis 2007 à un blocus naval inhumain dans le sens où il prive deux millions de civils palestiniens d’une vie digne
Plus de quarante-huit heures après l’attaque surprise déclenchée par le Hamas, baptisé «Déluge d’Al Aqsa», l’armée israélienne poursuit sa contre-offensive, lundi 9 octobre. Et en trois jours, ces hostilités ont fait plus de 1 200 morts : au moins 700 côté israélien et 560 côté palestinien, des milliers de blessés des deux côtés et surtout plus de cent prisonniers israéliens entre les mains des combattants palestiniens.
Se tenir aux côtés des Palestiniens
Les réactions commencent à fuser d’un peu partout dans le monde. Mais commençons par la Tunisie où, dans une première réaction officielle, notre pays a exprimé sans équivoque son soutien «total et inconditionnel» au peuple palestinien, tout en rappelant que Gaza n’est autre qu’une «Terre palestinienne» placée sous le joug de l’occupation sioniste depuis des décennies.
«Par conséquent, le peuple palestinien se réserve le droit, le plein droit de la récupérer ainsi que le reste du territoire de la Palestine et d’établir son Etat indépendant avec pour capitale la ville sainte d’al-Qods», ajoute la même déclaration publiée, samedi dernier, sur la page officielle de la présidence de la République.
Dans cette déclaration, la Tunisie appelle également les forces vives ainsi que les voix libres du monde entier à se tenir aux côtés du peuple palestinien et à se souvenir des atrocités perpétrées par l’ennemi sioniste contre le peuple arabe en Palestine et contre la nation tout entière.
De leur côté, la société civile et les partis politiques, toutes sensibilités confondues, nationalistes, démocrates, de gauche ou d’obédience islamiste, ont affiché leur soutien à la résistance palestinienne ainsi que leur solidarité avec le peuple palestinien face à l’agression de l’armée israélienne contre la Bande de Gaza.
Ils étaient unanimes à faire part de leur soutien à la résistance palestinienne, appelant la société civile, le peuple et le gouvernement tunisiens ainsi que tous les pays arabes et la communauté internationale à exprimer leur soutien au peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits, y compris celui de proclamer un Etat indépendant.
Israël responsable de l’escalade des tensions
En outre, sur appel du ministère de l’Education, les établissements scolaires ont organisé, hier, une cérémonie de salut aux drapeaux tunisien et palestinien par les élèves et les enseignants.
De son côté, le ministère des Affaires culturelles a réaffirmé sa solidarité sans faille avec la cause palestinienne, tout en appelant les institutions sous sa tutelle à suspendre, jusqu’à nouvel ordre, tous les programmes festifs.
Une décision qui a soulevé certaines critiques dans le sens où les événements survenus à Gaza n’ont aucun caractère triste. Bien au contraire, il s’agit d’une victoire à célébrer.
Les réactions à travers les pays arabes ont été marquées par une dénonciation de la responsabilité d’Israël dans l’escalade des tensions. C’est le cas également de la plupart des pays, dont notamment la Russie et la Chine. L’Occident, représenté notamment par les USA et l’Europe, a manifesté, comme à son habitude, son soutien inconditionnel à Israël.
Par contre, l’Iran a applaudi l’offensive palestinienne : «Nous soutenons cette fière opération», a annoncé le général des Gardiens de la révolution Yahya Rahim-Safavi, cité par l’agence Isna. Dans l’après-midi, le président iranien, après s’être entretenu avec le Hamas et le Hezbollah, a confirmé sa position. «L’Iran soutient la légitime défense de la nation palestinienne», a-t-il affirmé, tout en précisant qu’Israël devait «être tenu pour responsable» de la situation.
En tout état de cause, les derniers développements dans la Bande de Gaza et ses environs constituent certes un tournant «positif» dans le conflit israélo-palestinien avec l’espoir de donner lieu à un plan sur fond de cette «victoire», tout en ne perdant pas de vue que les forces d’occupation sioniste vont tenter, par tous les moyens, d’effacer l’affront subi en «cassant sauvagement» du Palestinien ?
Toutefois, l’espoir reste permis que la résistance palestinienne prenne ses précautions pour exploiter cette phase victorieuse et d’en faire un point de départ pour imposer des négociations en position de force, l’objectif final étant de recouvrer les droits inaliénables du peuple palestinien.