Face à la nouvelle donne hydro-climatique, qui nous est imposée de par l’altération de nos écosystèmes de production et d’exploitation, le recours aux énergies renouvelables demeure un choix incontournable. Le solaire ne peut être qu’une des alternatives des temps modernes.
L’idée de la station de dessalement de l’eau à Zarzis avait démarré en 2010. Mais, en raison de plusieurs contraintes dues essentiellement aux changements de gouvernements, aux problèmes d’ordre administratif et foncier, ainsi qu’à la pandémie du Covid-19, ce projet qui consiste en un partenariat entre un jeune agriculteur de la place et le technopôle Solartech -Sud a été reporté quelques années plus tard.
En effet, stress hydrique aidant au Sud de la Tunisie d’une façon générale, cette station de dessalement de l’eau par voie thermique à base d’énergie solaire ou le recours à la technologie de l’osmose inverse, simple et économique, comme l’indique M. Riadh Ben Khalifa, directeur du projet technopôle Solartech, ne peut être que bénéfique. Ce nouveau-né dont la capacité est estimée à 3 mètres cubes par heure a été conçu, planifié et réalisé par des compétences 100% tunisiennes, avec l’aide financière des deux bailleurs de fonds: l’Office de développement du Sud (ODS) et le programme Irada de l’Union éuropéenne. De plus, la station exploite 73% des quantités d’eau à épurer, dont le reste, qui représente un taux minime, est valorisé et traité.
Cette station énergétiquement autonome a, enfin, vu le jour et a été inaugurée, tout récemment, en présence du délégué de Zarzis et du pr Ahmed Friâ, ancien ministre qui luttait toujours pour la réalisation de ce genre de projets très rentables pour le pays.
Le jeune agriculteur propriétaire de l’huilerie où est installée cette station n’a pas caché sa satisfaction. Il a affirmé que ce projet va garantir une huile biologique d’excellente qualité et servir aussi à la diversification de la production agricole. Cette nouvelle technologie de gestion hydrique permettra de faire face aux impacts du changement climatique qui ont causé une raréfaction des ressources en eau.