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Contrôle économique : Les spéculateurs courent toujours

 

Malgré une légère baisse de l’inflation au cours du mois dernier, la spéculation semble monter en flèche, faute de contrôle économique adéquat et efficace sur une longue période. Les spéculateurs de tout acabit profitent de tout relâchement institutionnel et s’en donnent à cœur joie. Et c’est le consommateur qui en fait les frais.

En Tunisie, on a la fâcheuse tendance de ne renforcer les dispositifs de contrôle économique que durant le mois de Ramadan ou des fêtes religieuses qui connaissent un pic de consommation sans précédent comme pour le Mouled ou El aïd el idha, par rapport au reste de l’année.

Des pratiques illicites !

Or, ces mécanismes, qui sont déjà moyennement efficaces durant ces périodes, ne le sont quasiment pas en d’autres temps. Du reste, on ne pare qu’au plus pressé. Parce que la consommation, c’est, en définitive, un phénomène qui se porte sur toute l’année, notamment celle des produits alimentaires et des vêtements. Au mois de Ramadan dernier, seulement 600 agents de contrôle ont été déployés pour un tissu commercial couvrant environ 330.000 points de vente. Un décalage fort conséquent qui rend la tâche des brigades économiques difficile et ardue et donne libre cours aux pratiques illicites et à la spéculation,  dès que les agents de contrôle ont le dos tourné. Le manque d’équipes pendant ce temps accentue certains fléaux, dont le trafic des cahiers subventionnés qui se poursuit même après la rentrée scolaire, les pratiques illicites des libraires, le non-affichage des prix des magasins…

Pourtant, le ministère du Commerce met en place un programme de contrôle économique spécifique pour lutter contre tout comportement spéculatif. Certes, il le fait avec des moyens aussi limités, mais de façon ponctuelle. Le constat est fait d’un réel problème d’efficacité et une priorité à accorder au renforcement de nos capacités de contrôle. La spéculation est la finalité de toutes ces manœuvres et dérapages des commerçants, d’où il faut sévir contre les fraudeurs.

Traque contre la spéculation

La traque contre la spéculation et la contrebande des produits de première nécessité et des aliments subventionnés doit s’intensifier, d’autant plus que l’Etat compte, semble-t-il, maintenir le système de compensation, dans une nouvelle version révisée, de sorte qu’il devrait être réorienté vers des catégories sociales des plus vulnérables. On cite, à titre d’exemple, les boulangeries classées pour la vente de la baguette à 190 millimes. D’autres boulangeries, anarchiques et non classées, ont carrément été interdites de continuer à vendre la baguette, et ce, suite aux dernières instructions présidentielles. Alors même que la baguette s’écoulait à 250 millimes et ne répondait pas aux normes de pesée. C’est tout dire ! Ce qui prouve que les décisions draconiennes sont de nature à tempérer le mode de consommation des Tunisiens.

Mais beaucoup reste à faire, pour contrecarrer la flambée des prix des aliments en conserves du supermarché. En l’espace d’un mois, une conserve de confiture tunisienne est passée de moins de 3 D la boîte à 5 D… La spéculation donne le tournis au consommateur tunisien dont le panier conjugué au faible pouvoir d’achat se rétrécit comme peau de chagrin. Pourtant, pas un jour ne passe sans l’annonce d’une saisie de marchandises dans l’une des régions du pays. Mais, cela est-il suffisant pour résorber durablement le phénomène ?

L’efficacité du contrôle économique en Tunisie peut se mesurer par divers facteurs, notamment les politiques gouvernementales, la stabilité politique, l’application de la réglementation et bien d’autres d’ordre économique.

La Tunisie a mis en place un système de contrôle économique pour superviser divers aspects de l’économie, mais son efficacité peut être sujette à des défis et des fluctuations. Des problèmes, tels que la corruption, la bureaucratie excessive et les incohérences dans l’application des réglementations peuvent influencer l’efficacité du contrôle économique.

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Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
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