MSF : «Il y a des morts dans les rues. Nous voyons des gens se faire tirer dessus. Nous voyons des blessés. Nous les entendons appeler à l’aide, mais nous ne pouvons rien faire. Il est trop dangereux de sortir. »
Près de quarante jours après le 7 octobre 2023 avec l’ouverture des portes de l’enfer sur Gaza, les Palestiniens, particulièrement, les femmes, les enfants et les personnes agées sont la cible d’une machine de guerre enragée qui tue et détruit dans une folie destructrice sans précédent.
Et s’appuyant sur une machine propagandiste bien rodée mise en place dans les pays occidentaux, les militaires sionistes s’attaquent à tout ce qui bouge avec la bénédiction des pouvoirs et médias occidentaux qui légitiment sans vergogne les crimes de guerre.
Les attaques de ces derniers jours se sont concentrées sur les hôpitaux après avoir fait croire que les établissements hospitaliers abritent des combattants du Hama et les tunnels en dessous.
Même le président français, Emmanuel Macron, a été fustigé par Benjamin Netanyahu parce qu’il a exhorté Tel Aviv à cesser de s’en prendre aux populations civiles, alors que les soldats israéliens ne laissent aucun répit aux personnels et aux patients dans les hôpitaux.
L’hôpital al-Chifa, le plus grand établissement hospitalier de Gaza, a été déjà le triste théâtre d’une boucherie. Des centaines de personnes y ont trouvé la mort. Son aile abritant le service des maladies cardiaques été entièrement démolie par des frappes aériennes.
Les blindés encerclent l’hôpital
En effet, selon le témoignage du directeur de l’Organisation mondiale de santé (OMS), les hôpitaux de la bande de Gaza sont dans l’œil du « cyclone ». Des milliers de soignants et patients espéraient, en ce lundi 13 novembre, pouvoir sortir de l’hôpital al-Chifa, sachant qu’ils sont bloqués sans eau ni électricité à l’intérieur de l’établissement, complètement encerclé par les blindés israéliens.
Une source officielle du Hamas annonce que « tous les hôpitaux » du nord de la bande de Gaza sont « hors service ».
Pire encore, depuis plusieurs jours, l’armée israélienne fait des structures hospitalières sa cible sous le prétexte mensonger qu’elles abritent des infrastructures stratégiques du Hamas.
Des mensonges que les Israéliens et les Occidentaux ont pris l’habitude de relayer à travers notamment leurs médias. Ainsi, et selon l’agence de presse Reuters, «l’Union européenne a condamné dimanche les combattants du Hamas en reprenant des mensonges répandus par Tel Aviv quant à une prétendue « utilisation des civils comme boucliers humains entassés dans les hôpitaux » tout en priant les militaires de vouloir bien faire preuve de « la plus grande retenue » pour épargner les civils !
L’hôpital al-Chifa est en train de se transformer en un grand cimetière
Les organisations humanitaires dont notamment Médecins sans frontières (MSF) n’ont pas cessé de lancer des cris d’alarme : « Depuis vendredi soir, nous n’avons pas pu contacter notre personnel à l’intérieur de l’hôpital Al-Chifa », a indiqué MSF sur son compte X (ex-Twitter).
Le personnel soignant resté sur les lieux raconte la gravité de la situation : « Il y a des morts dans les rues. Nous voyons des gens se faire tirer dessus. Nous voyons des blessés. Nous les entendons appeler à l’aide, mais nous ne pouvons rien faire.
Il est trop dangereux de sortir».
En ces mêmes moments, les militaires sionistes harcèlent les Gazaouis par des messages et des appels les sommant de quitter la bande de Gaza. Le programme fomenté depuis des décennies dans sa troisième phase de déportation des Palestiniens, après 1948 et 1967 est-il en marche ?
Et toute la crainte est que l’hôpital al-Chifa ne se transforme en un grand cimetière pour les « 650 patients et une quarantaine d’enfants en couveuse, tous menacés de mort », dans la mesure où ils sont entièrement assiégés, sachant que, déjà sept bébés prématurés et 27 patients sont morts à l’intérieur de ce même établissement.
En tout état de cause, et devant l’impuissance de la communauté internationale et la passivité des pays arabes, le cauchemar risque de perdurer encore avec son lot de morts et d’extrême détresse.