Aux côtés des anciens, sept artistes contemporains nous feront découvrir le sens même du portrait, nous livrant leur fougue et leur imaginaire affectif et qui, toutes techniques confondues, nous entraîneront, chacun à sa manière, dans un univers à part. «Portraits croisés», une exposition de groupe à découvrir à partir de ce jeudi (à 17h00) à la galerie TGM à La Marsa.
Le portrait, genre graphique lié à l’histoire de l’homme, a pour but de représenter de façon ressemblante une personne. Une définition qui, si elle fut longtemps vraie, ne correspond plus à la réalité actuelle. En fait, fut-elle réellement vraie ? Les bas- reliefs de l’Antiquité avaient-ils réellement aspect, relief et chair humaine ? Les portraits religieux n’avaient aucun lien avec une quelconque réalité. Et les portraits princiers et royaux n’avaient-ils davantage pour but d’exalter la grandeur et la noblesse de leurs sujets que de se plier à une quelconque fidélité au réel ? Plus près de nous, les portraits orientalistes exaltent la splendeur de fausses odalisques, et les portraits de dignitaires s’attachent à effacer défauts et disgraciosités. Mais est-ce vraiment là l’essentiel ? Plus qu’une ressemblance, un portrait n’est-il pas une rencontre privilégiée ? Un face-à-face émouvant et intime ? Un regard échangé, un message à décoder ? Aux côtés des anciens (Ammar Farhat, Yahia Turki, Jellal Ben Abdallah, Hatem El Mekki, Boucherle et Nardus), sept artistes contemporains (Feryel Lakhdar, Majed Zalila, Alia Derouiche Cherif, Adel Akremy, Gérald Di Giovanni, Mourad Salem et Michel Giliberti) ont voulu jouer à ce jeu du face-à-face. Et dans cette confrontation, n’est-ce pas davantage l’artiste que son modèle que révèle le portrait ?