Certes, Nabil Kouki et ses hommes ont réussi à refaire surface et à remonter à la troisième place qualificative pour le play –off, mais ont encore beaucoup à faire pour espérer jouer les premiers rôles.
On peut dire que les trois points arrachés par les Sfaxiens à Tataouine valent leur pesant d’or. Après la défaite de l’équipe du Bassin minier, en l’occurrence l’ESM , dans son match retard devant l’Espérance, les hommes de Nabil Kouki ont été heureux de voir leur seul concurrent direct pour la troisième place sortir pratiquement de la course et ne plus constituer une menace. Avec 16 points au compteur, le billet pour le Play-Off est bel et bien dans la poche surtout que cette même Étoile de Métlaoui sera l’hôte du CSS pour le compte de la 11e journée au Stade Taieb-Mhiri le 25 novembre Les Sfaxiens sont sûrs, a priori, de réaliser l’objectif principal de la première phase qu’est la qualification au Play–Off, mais on ne peut pas parler d’une grande réussite et d’un excellent parcours . C’est le strict minimum pour un grand club comme le CSS que d’obtenir le résultat, sans la manière en tout cas. Contre les Tataouinis, le facteur chance a joué pleinement avec un penalty gratuit offert par le gardien local dès la deuxième minute qui a permis à Alâa Ghram d’inscrire le seul but de la victoire. Après ce but libérateur, il n’y a eu pratiquement rien d’intéressant à noter côté sfaxien sur le plan offensif pour accentuer cet avantage et ne pas rester la main sur le cœur jusqu’à la dernière minute.
Du pain sur la planche
Après cette qualification pas très glorieuse quasiment assurée, il va falloir sortir un meilleur jeu d’attaque pour convoiter la deuxième place et obtenir deux points de bonus très importants pour entamer avec plus de confiance la seconde phase. Ça passe par deux succès sur l’ESM et sur l’USM à Sfax et par un exploit contre l’EST à Radès. Avec ce football très défensif et contre nature imposé par Nabil Kouki, la mission parait difficile. Avec un milieu à trois récupérateurs où il n’y pas d’autres choix que dans le quatuor étranger pas très fabuleux : Moussa Bella Konté, Fodé Camara, Stéphane Gnaly et Naby Camara et sans joueur régisseur station qui distille les dernières passes décisives, le CSS actuel ne peut pas viser haut ni jouer pour le titre. «Nous serons champions de Tunisie cette saison», a affirmé Alâa Ghram après le succès de Tataouine. Cette déclaration a, bien entendu, fait sourire plus d’un au sein des fans sfaxiens tellement rares sont ceux qui y croient vraiment ! Il faudra, en effet, une grande opération recrutement lors du mercato d’hiver pour métamorphoser la composition et le jeu de l’équipe. Chose impossible car le nombre de recrutés est limité lors de cette deuxième période d’enregistrement de joueurs. De plus, les oiseaux rares, que le CSS cherche, ne sont pas assez disponibles sur le marché ou tout simplement inaccessibles, faute de budget à la hauteur.