Métlaoui offre de belles perspectives pour la promotion du tourisme écologique
Métlaoui, une ville oasienne avec des montagnes qui se dressent comme un rideau contre le désert pour abriter les oasis contre les vagues déferlantes du sable, aurait pu être une escale touristique pour les amoureux du dépaysement avec un décor de Far West qui ne laisse pas insensible les grands cinéastes. Sergio Leone, le metteur en scène des films Spaghetti (c’est comme ça qu’on surnomme les westerns au pays de la pizza), était tombé sous le charme de ce sublime plateau à ciel ouvert.
L’attrait touristique de cette région réside dans les gorges de Shelja qui offrent un panorama exceptionnel avec leurs roches rouges et roses fissurées par des canyons et une géométrie de faille coupée au cordeau avec des falaises. La légende dit qu’un guerrier a taillé cette faille avec son épée pour créer un lit à sa dulcinée. Pour accéder au site, le principal moyen de transport est le majestueux lézard rouge.
Le hic: les mines de phosphate qui jouxtent ce décor sublime et même si Dame nature a légué à ces contrées deux richesses naturelles qui ne peuvent cohabiter, il n’y a pas lieu de se hasarder à comparer l’incidence et les retombées.
Mais au grand dam des amoureux de la nature et ceux qui ont voulu faire de ce décor un circuit incontournable, ils ont buté sur l’énorme gâchis causé par les phosphates. L’exploitation des mines risque de signer l’arrêt de mort de ce vestige façonné par la nature.
Sur ces lieux, un oued serpente la falaise et longe la voie ferrée qui traverse les mines. Le tableau est gâché car les eaux jadis brillantes et claires comme l’eau de roche sont noircies par les résidus déversés par les laveries de lessivage des phosphates. Une issue de secours a été proposée par les fervents défenseurs de l’environnement et les composantes de la société civile, qui consiste à dé-phosphater les eaux rejetées des laveries. Une proposition restée lettre morte et qui n’a pas eu de suite.
En attendant de voir le lézard rouge reprendre ses dessertes vers ces tableaux façonnés par les doux caprices de Dame nature (la reprise est prévue pour la fin de l’année en cours), il s’agit de s’activer pour apporter un coup de lifting à ce circuit qui promet, avec la conjugaison des efforts de tout à chacun qui n’ont pas de mal à se reconnaître …