Accueil Magazine La Presse Les causes de la paresthésie : De la mauvaise posture aux pathologies chroniques

Les causes de la paresthésie : De la mauvaise posture aux pathologies chroniques

Se réveiller au beau milieu de la nuit, pris d’une sensation d’engourdissement, de fourmillement et de picotement au niveau de la main, semble être un malaise récurrent pour bon nombre de personnes. Il s’agit d’une paresthésie ou d’un trouble du toucher, qui regroupe tous les symptômes précités et qui peut affecte les mains, les doigts et parfois même les jambes et les pieds.

Ce trouble survient, généralement, suite à une mauvaise position du membre concerné, lequel se trouve soumis, pour un bon bout de temps, à une compression. Néanmoins, dans d’autres cas, la paresthésie renvoie à plusieurs problèmes de santé. Pour la traiter, il convient d’en connaître l’origine et de traiter la cause.

Syndrome du canal carpien ou neuropathie diabétique?

Parmi les différentes hypothèses probables à la survenue du fourmillement figure le syndrome du canal carpien. Il consiste en la compression du nerf médian et plus exactement au niveau du poignet. Cet incident entraîne une sensation d’engourdissement qui reprend la nuit et même au réveil. Le fourmillement s’accompagne dans ce cas de faiblesse au niveau du poignet. Notons que le syndrome du canal carpien touche surtout les personnes dont l’activité professionnelle les contraint à effectuer des gestes répétitifs. Encore faut-il souligner qu’outre le syndrome du canal carpien, la compression du canal ulnaire, situé au niveau du coude peut, elle aussi, être à l’origine de la paresthésie. Cette dernière touche, également, les diabétiques, chez qui le taux de glycémie et de graisse dans le sang est des plus élevés. Dans ce cas, on parle de «neuropathie diabétique».

Maladie de Raynaud ou sclérose en plaques?

Par ailleurs, le fourmillement s’aligne parmi les symptômes caractéristiques de la spasmophilie. Il survient, accompagné qu’il est par d’autres symptômes trahissant la crise d’angoisse dont un état anxieux, une respiration accélérée, des crampes musculaires, des sueurs froides… Il peut aussi être l’un des signes de la maladie de Raynaud.

Il s’agit d’une maladie chronique de la circulation sanguine qui affecte les extrémités du corps humain, à savoir les oreilles, le nez, les doigts et les orteils. Cette pathologie se manifeste par des crises durant lesquelles les doigts deviennent blancs et froids, puis bleutés, puis rouges et gonflés.

Autre hypothèse fort probable : la sclérose en plaques. Cette maladie handicapante représente une cause fréquemment diagnostiquée chez les personnes présentant couramment une paresthésie. Le fourmillement des membres revient, ainsi, à l’inflammation de la moelle épinière. Il s’accompagne même d’une baisse de la vision, d’incontinence, de fatigue et de trouble de l’équilibre.

Gare aux AVC et AIT !

D’un autre côté, la paresthésie peut avertir sur un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un accident ischémique transitoire (AIT) surtout chez les personnes à risque, notamment celles atteintes de l’hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires, de taux élevé du cholestérol, etc.

Enfin, l’engourdissement des mains peut résulter d’une carence en vitamine B12 ; cette carence touche surtout les alcooliques et les personnes âgées.

Cela dit, dans bien des cas, l’engourdissement chronique des mains revient à une mauvaise posture au travail, au perpétuellement des gestes répétitifs (l’utilisation du clavier) ainsi qu’à l’utilisation récurrente des outils émetteurs de vibrations. S’il est ressenti surtout au réveil, cela prouve que la personne a opté pour une mauvaise position durant le sommeil.

La consultation est de mise !

Il est recommandé de consulter un neurologue dans le cas où le fourmillement persiste et qu’il s’élargit pour toucher le bras. En revanche, s’il survient subitement accompagné de troubles du langage, d’une perte de l’équilibre et de trouble de la vision, il est impératif d’appeler les urgences car cela peut annoncer un (AVC) ou (AIT). Quant au syndrome carpien, éviter les postures à risque suffit parfois pour en finir avec la paresthésie. Sinon, la chirurgie devient l’ultime solution.

* Source : www.sante.journaldesfemmes.fr

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