L’entraîneur d’El Gawafel ne pouvait plus opérer dans ce climat. Départ annoncé et une équipe qui risque gros.
C’est une crise persistante depuis quatre mois qui a poussé Chaker Meftah à claquer la porte, mettant fin à une collaboration marquée par des défis insurmontables. Les joueurs, privés de leurs honoraires depuis trois mois, ont vu la situation atteindre un point de non-retour, exacerbée par une défaite humiliante devant leur public. Dépité à cause d’une trésorerie agonisante, l’entraîneur récalcitrant argumente sa décision ainsi : «Lorsque le mental est touché, les jambes ne répondent plus. Avec seulement trois séances de préparation pour le match face au ST, je ne peux demander des monts et merveilles de mes joueurs. J’évite de laver le linge sale en public, mais je n’accepte pas d’assumer l’entière responsabilité de la déroute d’El Gawafel. L’intention de partir a commencé à germer depuis le match face à l’ESS, mais, à chaque fois, j’ai cédé aux promesses du président du club. Dans une telle situation, je ne pouvais plus communiquer avec mes joueurs, ni développer un speech approprié pour les galvaniser. C’est un club à la dérive face au silence des autorités régionales et des supporters».
Ambiance délétère
Un constat morose dans lequel baigne le club gafsien, et qui explique, en grande partie, ce marasme. Ce n’est pas une décision impulsive pour Chaker Meftah qui avait déjà exprimé par le passé son désir de partir. Malgré les efforts déployés par le comité directeur, l’absence de la rémunération des joueurs a créé une ambiance délétère. Le départ précipité de l’entraîneur soulève des questions cruciales quant à l’avenir du club gafsien, tant sur le plan sportif que financier. La recherche d’un suppléant compétent et la résolution urgente de la crise financière deviennent des impératifs.
Sur un autre plan, la gestion lacunaire de la crise financière a laissé les supporters dans l’obscurité, avec une peur grandissante.
Les tifosis, souvent le poumon du club, se sentent seuls dans ce pénible moment. L’avenir d’EGSG dépend, désormais, non seulement de la résolution urgente de cette crise aiguë, mais également d’une réconciliation avec ses supporters. La transparence, la communication ouverte, pour restaurer la confiance, sont essentielles pour renouer les liens et remettre le club sur la bonne voie.