Quelques mois nous séparent des Jeux olympiques de Paris. Et jusqu’à maintenant, ce qu’on a pu recueillir auprès de nos athlètes qualifiés, et dont une partie a des chances de ramener des médailles, fait état de retard dans la préparation olympique. Nous sommes très en retard à tous les niveaux : sportif, logistique et financier. Et comme d’habitude, la balle est renvoyée d’un camp à l’autre : le Cnot qui fustige le ministère des Sports, ce dernier qui renvoie la balle au Cnot, et entre les deux, des fédérations «impuissantes» devant le manque d’argent et de moyens pour préparer nos athlètes aux JO. Ce n’est pas un scoop, la commission mixte de préparation olympique entre le Cnot et le ministère des Sports, idée qui a bien marché aux JO 2016 (une rallonge budgétaire à l’époque de plus d’un million de dinars), mais qui n’a pas été bien entretenue, n’a pas opéré et n’a pu exercer. Une médaille olympique, et on le sait tous, coûte cher et ne se prépare pas en quelques mois. On ira donc à Paris comme d’habitude avec l’espoir d’un miracle, d’un coup de génie inespéré, comme ce fut le cas avec Ayoub Hafnaoui. Pas de planification méthodique et assez dosée et soutenue, pas de moyens financiers conséquents, de l’argent débloqué tardivement, des procédures archaïques du ministère des Sports, un Cnot qui fait la sourde oreille et des fédérations elles aussi peu «adossées». Cette préparation olympique est un indiscutable échec. Qui en est responsable? C’est partagé certainement. Toutefois, le ministère des Sports, en tant que premier responsable de l’encadrement des sportifs, assume une grande part, tout comme le Cnot, premier concerné des Jeux olympiques. Le temps perdu et les bruits des couloirs relatifs à cette question font que nos athlètes sont défavorisés. Le temps est passé et au lieu de se mettre tôt à préparer les JO, ils ont passé le temps à se plaindre et à demander de l’aide. En même temps, leurs adversaires des grandes nations du sport savaient, depuis 2021, ce qui les attend et comment ils allaient être suivis à la lettre. Encore une préparation olympique quelconque et démobilisante. Le sportif est le dernier des soucis. On a passé le temps à raconter des histoires de conflits personnels qui traduisent l’ego «maladif» des dirigeants sportifs. Seul un miracle pourrait ramener des médailles de Paris.