Accueil A la une Ce soir, ouverture des JTC 2023 : L’âge de raison !

Ce soir, ouverture des JTC 2023 : L’âge de raison !

 

Ce soir, le rideau se lèvera sur la 24e édition des JTC, des journées purement théâtrales qui feront du Grand-Tunis une scène ouverte sur les expressions multiples et les formes diverses que peut prendre le 4e art. Et du 2 au 10 décembre, les théâtres s’illuminent pour accueillir des créations de plus de 28 pays du monde arabe, du continent et du reste du monde. 

Une édition qui porte un héritage précieux de plus de 40 années. Tant d’années nous séparent aujourd’hui de la première édition, du temps des pionniers, d’un rêve de festival qui porte le nom de “Journées” pour que les femmes et hommes de théâtre du monde arabe, d’Afrique et du monde vivent en communion, partagent, échangent et se découvrent en se voyant dans le regard de l’autre.

40 ans de Journées théâtrales de Carthage marquent, aussi, l’âge de la maturité et le maintien d’une place de choix qui met notre festival au cœur d’un espace géo-politique bien affirmé et hautement créatif et d’une approche du théâtre jamais ébranlée, celle de l’engagement pour l’humain, pour un esprit libre et indépendant, pour la créativité et une esthétique en perpétuel questionnement de soi, de l’autre et du monde.

Cette 24e édition verra la présence de grandes compagnies de théâtre et de metteurs en scène qui, par leurs œuvres et leur pratique théâtrale, ont marqué l’histoire du théâtre dans le monde et nous citons “Peter Brook” (décédé en 2022) qui sera présent à travers sa toute dernière création “Tempest project”, Roméo Castelluci et son œuvre “Sans Titre”, “Jungle Book” de Robert Wilson. Trois noms de grande envergure qui seront à la rencontre du public des JTC pour la première fois de leur histoire.       

Toujours compétitives, les JTC, certes avec une compétition arabo-africaine et des Tanits comme récompenses mais surtout des spectacles tous les jours, du matin au soir, à commencer par des matinées réservées à une section chère à nos cœurs et marquante pour le public, celle du théâtre de la liberté consacrée aux créations des centres pénitentiaires de tout le territoire tunisien. Une section qui a commencé il y a quelques années avec une seule création et dont, au fil des années, le nombre de créations s’est développé et la pratique a montré d’une manière sans équivoque ce que le théâtre peut apporter à l’humain quelle que soit sa condition, même en étant privé de sa liberté.

Des rencontres, des ateliers, des débats et des master class en plus d’un colloque international et un marché, le JTCap, dont la naissance vient célébrer les 40 ans des JTC.

Ce soir, aussi, la cérémonie d’ouverture portera les couleurs de la Palestine, comme l’a été l’affiche officielle de cette édition, sobre et sans excès. Le peuple palestinien y sera représenté, une solidarité sans conteste pour les causes justes et les peuples meurtris.

Les JTC, qui allument leur 40e bougie, soulignent, comme elles l’ont toujours fait, leur engagement pour les droits indiscutables des Palestiniens et condamnent haut et fort les agressions continues et le génocide qu’ils subissent.

Ce soir, au cœur de Tunis, au théâtre municipal, sur sa façade, dans la salle  et sur sa scène, des voix multiples de créateurs s’élèveront pour que, par le théâtre aussi, la voix de la Palestine sera toujours présente.

Bon festival !

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