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La facture de la transition énergétique sera plus salée pour les pays émergents 

La facture de la transition énergétique à long terme sera plus salée pour les pays émergents que pour les pays développés, selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde).

L’effet des efforts en matière de transition pourrait coûter jusqu’à 11% de PIB d’ici 2050 aux pays émergents membres du G20, prévoit l’Ocde dans son rapport, qui présente ses scénarios économiques à long terme.

Par contre, le coût de la transition ne serait que de 3,7% pour les pays membres de l’Ocde, poursuit l’institution internationale, notant que la facture s’annonce plus importante pour les pays émergents à cause de leurs besoins élevés en énergies fossiles. Pour effectuer ses calculs, l’Ocde se base sur une élimination du charbon d’ici à 2050 et une réduction de la part du pétrole et du gaz à respectivement 5% et 10% du mix énergétique de chaque pays, afin de respecter l’objectif de limitation du réchauffement à 1,5 degré.

Par ailleurs, l’Ocde constate que « la croissance mondiale va pâtir des efforts nécessaires en matière de transition climatique, relevant qu’elle devrait être amputée de 0,2 point de pourcentage par an à partir du début de l’accélération de la transition, soit entre 2025 et 2030, avant de coûter encore davantage, 0,6 point à horizon 2045-2050 ».

Une des raisons mises en avant est que la forte augmentation de l’investissement nécessaire à la transition énergétique pourrait réduire la croissance de la consommation privée.

Pour respecter les objectifs climatiques internationaux, les efforts d’investissement devraient représenter, selon l’institution, 1% du PIB en moyenne par an des pays de l’Ocde et 2,5% pour les pays émergents à partir de 2025.

L’Allemagne ne sortira pas de la récession en 2024

L’Allemagne ne devrait pas échapper à la récession en 2024, toujours empêtrée dans la crise de son modèle industriel, estime l’Institut économique IW, qui table sur une baisse du Produit intérieur brut (PIB) de 0,5%. «L’année 2024 aurait pu être une année de reprise pour l’économie allemande. Mais les conditions générales restent mauvaises», fait savoir l’institut de Cologne.

Le modèle économique allemand, reposant sur une forte industrie exportatrice, souffre notamment des prix trop élevés de l’énergie depuis la guerre en Ukraine et de la montée rapide des taux d’intérêt en zone euro qui pèse sur le pouvoir d’achat. «Comme si les crises mondiales et les taux d’intérêt élevés ne suffisaient pas, la crise budgétaire actuelle aggrave la situation et plongera l’Allemagne dans une nouvelle année de récession», prévoit l’IW. De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) table sur un rebond de 0,9% pour la croissance allemande.

Berlin va de nouveau respecter l’an prochain sa règle de stricte limitation du déficit public, optant pour des coupes dans les dépenses publiques afin de résoudre la crise budgétaire et politique déclenchée par un rappel à l’ordre des juges constitutionnels.

Les pays en développement ont dépensé un montant record de 443,5 milliards de dollars

Les pays en développement ont dépensé un montant record de 443,5 milliards de dollars pour assurer le service de leur dette publique extérieure et des dettes garanties par l’Etat en 2022, selon la dernière édition du rapport sur la dette internationale établi par la Banque mondiale.

L’augmentation des coûts d’emprunt a détourné le peu de ressources disponibles au détriment de secteurs critiques qui en ont besoin, tels que la santé, l’éducation et l’environnement, souligne l’institution financière internationale, notant que les paiements au titre du service de la dette ont augmenté de 5% par rapport à l’année précédente pour l’ensemble des pays en développement.

En 2022, les 75 pays admis à emprunter auprès de l’Association internationale de développement (IDA), institution de la Banque mondiale qui soutient les pays les plus pauvres, ont payé un montant record de 88,9 milliards de dollars au titre des frais de service de la dette. Au cours de la dernière décennie, les paiements d’intérêts par ces pays ont quadruplé, atteignant un niveau record de 23,6 milliards de dollars en 2022. Selon le rapport, le coût global du service de la dette des 24 pays les plus pauvres devrait s’envoler en 2023 et 2024, avec une augmentation qui pourrait atteindre jusqu’à 39%.

«Des niveaux d’endettement record et des taux d’intérêt élevés ont précipité de nombreux pays vers la crise», explique Indermit Gill, économiste en chef et vice-président senior du Groupe de la Banque mondiale, ajoutant que «chaque trimestre, où les taux d’intérêt restent élevés, se traduit par une augmentation du nombre de pays en développement qui basculent dans le surendettement et se heurtent au choix difficile entre le service de leur dette publique et l’investissement dans la santé publique, l’éducation et les infrastructures».

«Cette situation appelle une action rapide et coordonnée de la part des gouvernements débiteurs, des créanciers privés et publics et des institutions financières multilatérales, plus de transparence, de meilleurs outils pour assurer la viabilité de la dette et des modalités de restructuration plus rapides. Faute de quoi, ce sera une autre décennie perdue pour ces pays», a relevé Gill.

La flambée des taux d’intérêt a accentué les vulnérabilités liées à la dette dans tous les pays en développement. «Rien qu’au cours des trois dernières années, on a compté 18 défauts de paiement souverains dans dix pays en développement, soit plus que le nombre enregistré au cours des deux décennies précédentes», note le rapport. A l’heure actuelle, environ 60% des pays à faible revenu sont exposés à un risque élevé de surendettement ou sont déjà dans cette situation, selon la même source.

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