Des personnalités économiques et politiques rendent hommage à feu Béji Caïd Essebsi en rappelant ses acquis réalisés aussi bien dans le domaine politique que dans le domaine économique et social, lui, qui a assuré une transition des pouvoirs au cours d’une période difficile.
Suite au décès de feu Béji Caïd Essebsi, l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) «présente au nom de tous les agriculteurs et des pêcheurs ses sincères condoléances à la famille du défunt et au peuple tunisien. Avec le départ de ce militant, la Tunisie perd un grand homme d’Etat et une personnalité nationale distinguée qui a contribué à sauver le pays et à protéger le processus de transition démocratique et sa réussite. C’est que feu Béji Caïd Essebsi croyait au principe du dialogue et tenait aux valeurs de consensus et de la démarche participative dans le cadre de la nouvelle Constitution qui consacre le régime républicain et donne l’importance nécessaire aux institutions de l’Etat.
L’Utap souligne, par ailleurs, que la Tunisie a grand besoin, dans ce contexte, de solidarité entre tous les citoyens, et ce, pour assurer son immunité et sa prospérité tout en préservant les acquis de la révolution de la liberté et de la dignité en gratitude aux martyrs. L’Utap lance un appel pour mettre le drapeau tunisien en berne pendant 7 jours».
«Une nouvelle connotation»
Suite au décès de feu M. Béji Caïd Essebsi, président de la République tunisienne, M. Tarak Chérif, président de la Conect ainsi que les membres du bureau exécutif de la Conect, les présidents et les membres des bureaux régionaux et des groupements sectoriels ainsi que tous les adhérents de la Conect présentent leurs sincères condoléances à la famille Essebsi et aux proches et alliés et au peuple tunisien. Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Son infinie miséricorde et l’accueille dans Son Eternel Paradis.
M. Samir Majoul, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), a adressé, lui aussi, ses sincères condoléances au peuple tunisien et à la famille du président. Et dans ces moments tristes, l’Utica ainsi que les femmes et des chefs d’entreprise, formulent leur reconnaissance au président défunt Mohamed El Béji Caïd Essebsi, qui a mené une longue lutte avec de nombreuses étapes de l’histoire tunisienne.
Le décès du président Mohamed El Béji Caïd Essebsi est une occasion pour rendre hommage à l’un des grands hommes de la République, le grand combattant qui a servi la Tunisie de différentes manières avec sincérité, enthousiasme, responsabilité et esprit national. Ce processus remarquable a débuté avec la lutte contre le colonialisme et la libération nationale et s’est poursuivi pendant des décennies en tant que ministre du leader Habib Bourguiba. Et après la révolution du 14 janvier 2011, il a continué son œuvre en tant que chef du gouvernement qui a dirigé le processus de transition démocratique de cette période et organisé les élections de l’Assemblée nationale constituante, avant la passation du pouvoir au gouvernement élu octobre 2011.
L’Union rend également hommage au rôle important et décisif joué par le président Mohamed El Béji Caïd Essebsi lors du dialogue national mené par le Quatuor national pour surmonter la crise politique qui a touché la Tunisie en 2013 et qui a permis à la Tunisie de remporter le prix Nobel de la paix pour 2015. Au cours du dialogue national axé sur l’esprit de responsabilité et favorisant l’intérêt supérieur du pays en cette période difficile, son élection à la présidence de la République en novembre 2014 lors des premières élections démocratiques libres et transparentes a suscité l’admiration du monde entier et marqué l’histoire de la Tunisie moderne, ainsi que son travail au cours de son mandat à la tête du pays. Ces dernières années, il a déployé des efforts pour promouvoir la Tunisie et maintenir sa sécurité et sa stabilité.
L’Utica considère que le décès du président Mohamed El Béji Caïd Essebsi constitue une grande perte pour la Tunisie et tous les Tunisiens, qui sont appelés à s’unir dans cette situation difficile et à préserver la stabilité et le succès de la Tunisie ainsi que sa sécurité.
«La voie médiane méditerranéenne»
De son côté, M. Mokhtar Zouari (revue de l’entreprise), rappelle que «le 25 juillet la Tunisie célèbre la déclaration de la République, soit le même jour du décès de M. Béji Caïd Essebsi, l’homme qui a passé toute sa vie à défendre les valeurs de la République. La Tunisie a perdu l’Homme qui avait la stature nécessaire pour exercer la fonction de chef d’Etat.
Dans le droit fil de la présidence bourguibienne, mais avec une nouvelle connotation démocratique élargie, le chef de l’Etat qui nous quitte a bien conduit la politique nationale dans les limites de ses pouvoirs et n’a cessé de lutter contre le terrorisme, ce fléau international qui a mis à rude épreuve le pouvoir des chefs d’Etat ou de gouvernement. Béji Caïd Essebsi était «le Père de tous les Tunisiens», la référence et la destination de tous les politiques et les hauts responsables de l’Etat. Il a attaché son nom à la patrie (la première des vertus est le dévouement à la patrie, disait Napoléon 1er), à la voie médiane méditerranéenne, à la liberté, à la démocratie, à la cause féminine… Il était, après le président Bourguiba, un grand bâtisseur. Il était «l’homme de la Nation». Nous souhaitons que son successeur, qui sera élu au suffrage universel en septembre prochain, apparaisse comme lui «l’homme de la Nation» et que sa position de chef de l’Etat soit ainsi assurée, même si la légitimité historique pourrait lui manquer. «Une patrie se compose des morts qui l’ont fondée aussi bien que des vivants qui la continuent», écrivait Ernest Renan.
Pour sa part, la coalition sociale «Mouatinoun» — sous la signature de Houssem Hammi, Coordinateur du collectif des initiatives citoyennes Ncherek— présente ses sincères condoléances à la suite du décès de feu Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet 2019, aux membres de sa famille et au peuple tunisien. Essebsi a assumé, après la révolution de 2011, la responsabilité de chef du gouvernement dans des conditions difficiles et il a assuré une transition fluide du pouvoir suite aux élections de l’Assemblée nationale constituante. Il est le premier président de la République élu directement par le peuple dans le cadre d’un suffrage libre dont les résultats étaient reconnus par les forces politiques. Feu Béji a exercé ses prérogatives stipulées par la Constitution de 2014. L’appel des électeurs pour le vote dans les délais constitutionnels était son dernier acte politique. La coalition sociale «Mouatinoun» appelle les citoyens à faire preuve de vigilance pour protéger le pays contre tout danger ou déstabilisation soulignant l’importance de préserver le processus stipulé par la Constitution pour réussir la transition démocratique».