Problème d’effectif, problèmes financiers ou problème d’entraîneur, le comité directeur du CSS n’a plus de temps à perdre pour trancher.
Les fans des Sfaxiens ne s’étaient pas bercés de beaucoup d’illusions quant à l’issue du classico avec l’Espérance. La courte défaite des «Noir et Blanc» par 1 but à 0 ne les a donc pas surpris et ils ont même été soulagés de ne pas avoir eu à assister à un naufrage de leur équipe dominée territorialement pratiquement durant tout le match par des « Sang et Or » avides de rachat devant leur public qui n’est pas satisfait de la qualité du jeu qu’ils ont développée dans leurs derniers matches malgré leur bon parcours en championnat et leur classement en haut du tableau. Cette défaite n’a pas également pris de court l’entraîneur des Saxiens, Nabil Kouki, qui a trouvé l’astucieuse parade et les beaux arguments dans sa conférence de presse d’après-match pour justifier son échec à lui et celui de ses joueurs de ne pas être parvenus même pas à faire bonne figure devant la grosse cylindrée espérantiste, dont les rouages ne sont pas pourtant bien huilés en ce moment. «L’Espérance nous a été supérieure sur tous les plans et a mérité sa victoire», a-t-il commencé sa plaidoirie pour expliquer cet échec. Avant d’ajouter dans l’espoir de mieux convaincre : «L’Espérance a plus de matches dans les jambes avec ses rencontres en Ligue des champions. Elle est plus compétitive et mieux rodée, alors que notre équipe a été inactive pendant un mois et a souffert de l’absence de plus d’un joueur blessé, comme Mohamed Salah Mhadhebi et Amen Allah Haboubi ».
Trouver un autre système de jeu…
Il faut avouer que c’était un peu trop classique comme système de défense d’un entraîneur qui peine et piétine pour reconstruire une équipe solide en dépit d’un effectif modeste et pour trouver un autre système de jeu autre que ce 4-4-2 losange dont il n’a pas les outils essentiels (un grand meneur de jeu et de bons fers de lance et finisseurs en attaque) et donc une autre approche des rencontres. «J’ai tout essayé durant ce classico pour redresser la barre après le but de Bouguerra, changé de formule en seconde mi-temps en jouant avec trois éléments en défense et en positionnant Aziz Saïhi comme quatrième attaquant avec Youssef Becha, Baraket Lahmidi et Hazem Haj Hassen mais ça n’a pas été une réussite pour nous. Nous avons décroché un billet pour le play-off, ce qui n’est pas mal vu la période difficile que nous traversons. Nous avons un bon mois de janvier pour profiter du mercato, faire venir des recrues de valeur et préparer une équipe avec des profils de nouveaux joueurs, un visage moins pâlot et plus requinqué et un effectif de calibre différent», a-t-il conclu. En tout cas, c’était un CSS amorphe et très lent qui a laissé une mauvaise impression. On voyait une équipe sans âme et sans cœur.