Accueil A la une Les Tunisiens accompagnent leur Président à sa dernière demeure: un nouveau pacte de confiance en l’avenir

Les Tunisiens accompagnent leur Président à sa dernière demeure: un nouveau pacte de confiance en l’avenir

En accompagnant, hier, leur Président à sa dernière demeure au cimetière du Jellaz lors de funérailles le moins qu’on puisse  dire historiques, les Tunisiens, fidèles aux idéaux pour lesquels le Président défunt a consacré toute sa vie, ont scellé un nouveau pacte
de confiance en l’avenir de leur pays fondé essentiellement sur la liberté, la démocratie et l’indépendance de la Tunisie
«Une journée exceptionnelle», «une journée historique», «une journée particulière», les qualificatifs s’avèrent insuffisants pour décrire la journée d’hier, samedi 27 juillet, la journée au cours de laquelle les Tunisiens ont rendu, sous les yeux du monde entier, leur dernier hommage à leur Président, Béji Caïd Essebsi, le père du consensus, l’homme qui a réconcilié les Tunisiens avec l’autorité et le prestige de l’Etat, l’homme qui a su dire un non tonitruant au chaos, au désordre et à l’anarchie qui menaçaient en 2012 et 2013 l’essence même du système républicain et visaient la pérennité de l’Etat.
Hier, en accompagnant tout au long de la journée leur Président à sa dernière demeure au cimetière du Jellaz, au cours d’obsèques nationales grandioses dignes de la place qu’il occupe dans leur cœur et leur esprit, les Tunisiens ont réaffirmé, en chœur, leur fidélité à l’engagement et au pacte et de confiance qu’ils ont signé un certain 24 octobre 2014 avec leur Bajbouj, dans l’objectif d’édifier une société démocratique, civile, moderne et ouverte sur les exigences du progrès et du développement. Lors de la cérémonie organisée au Palais de Carthage quand le président intérimaire Mohamed Ennaceur a prononcé l’oraison funèbre à la mémoire du président défunt et quand les présidents et chefs d’Etat participant à la cérémonie d’inhumation ont fait part de leurs sentiments de compassion avec la Tunisie qui «a perdu un grand homme», «un cher frère», «un brillant diplomate», «un homme qui mérite respect et considération», «un homme courageux de combat et de sagesse», les Tunisiens, ceux qui suivaient la cérémonie sur le petit écran ou ceux qui ont rejoint le cimetière du Jellaz pour attendre le cortège funèbre ont sûrement compris que Béji Caïd Essebsi est mort mais son esprit, son œuvre, les combats qu’il a menés sa vie durant, les idéaux pour la consécration desquels il s’est sacrifié durant près de 70 ans, son empreinte, resteront à jamais vivaces dans l’esprit de ses concitoyens, plus que jamais convaincus que son absence est, comme l’a souligné le président intérimaire Mohamed Ennaceur, «une douleur et une perte pour la patrie» mais son souvenir et son œuvre restent un stimulant, une source de fierté nationale et une motivation d’une importance qu’on ne pourrait jamais évaluer dans lesquels les Tunisiens puiseront dans le but de poursuivre la grande bataille de concrétiser la culture du dialogue, de la tolérance, du respect de l’autre et de la modération.
Et les Tunisiens qui ont tenu à accompagner leur défunt président jusqu’à sa dernière demeure n’ont pas manqué de réaffirmer solennellement qu’ils sont disposés à poursuivre le combat dans le but de faire réussir l’expérience démocratique, de se dresser comme un seul homme à l’encontre de ceux qui cherchent par tous les subterfuges possibles à faire capoter l’expérience démocratique et à réveiller les démons de la divisions et de la sédition.
Les Tunisiens ont ainsi saisi qu’avec la disparition du Président Béji Caïd Essebsi, une page de l’histoire de leur pays se tourne.
En parallèle, ils ont montré qu’ils sont conscients que la bataille continue pour que la Tunisie demeure libre, indépendante et invulnérable.

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