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Une baisse de production du pétrole de 3,8 millions de barils par jour au 1er trimestre 2024 

La production de brut des pays de l’Opep+, une alliance composée des 13 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et 10 autres pays producteurs, connaîtra une baisse de près de 3,86 millions de bpj au cours du premier trimestre de 2024.

Plusieurs pays membres de l’alliance, notamment la Russie et l’Arabie saoudite, ont commencé à réduire, à partir du 1er janvier, leur production du pétrole de 2,2 millions de barils par jour (bpj) supplémentaires. La mesure, annoncée lors d’une réunion de l’Opep+ en novembre dernier, restera en vigueur au cours du premier trimestre de 2024 avant d’être évaluée par les membres de l’alliance.

La Russie compte réduire sa production de brut à 500.000 bpj jusqu’à la fin du mois de mars, tandis que l’Arabie saoudite table sur une baisse de 1 million de bpj. D’autres pays de l’Opep+ se sont engagés à retirer du marché 700.000 barils par jour à partir de janvier 2024. Il s’agit notamment de l’Irak (-223.000 bpj), des Emirats arabes unis (-163.000 bpj), du Koweït (-135.000 bpj), du Kazakhstan (-82.000 bpj) et d’Oman (-42.000 bpj).

Outre ces nouvelles réductions, certains pays de l’Opep+ continueront à s’en tenir aux engagements concernant une réduction volontaire de production de 1,66 million de bpj d’ici la fin de 2024.

Zone Euro : moins d’incertitude autour du retour à la cible d’inflation en 2024

L’inflation reste élevée, mais, au regard des derniers chiffres publiés pour la zone euro, elle l’est nettement moins et même, à première vue, elle n’apparaît plus si éloignée que cela de la cible de 2%. Bien sûr, il reste encore du chemin à parcourir, l’incertitude porte notamment sur la vitesse et la facilité avec laquelle le « dernier kilomètre» de désinflation sera parcouru, avant d’arriver à l’objectif de 2%. Il faut s’attendre à ce qu’il le soit lentement plutôt que rapidement, notamment parce que les effets de base favorables sur les prix de l’énergie vont moins jouer.

Les derniers chiffres ont toutefois été encourageants, l’inflation ayant franchi une nouvelle marche importante à la baisse d’après l’estimation préliminaire pour novembre. L’inflation totale est retombée à 2,4% en glissement annuel, son rythme le plus bas depuis juillet 2021. La baisse est nette pour l’inflation totale comme pour l’inflation sous-jacente. Elle s’observe dans la grande majorité des pays de la zone euro. Et il y a moins de dispersion entre eux : 5 pays affichent un taux d’inflation inférieur à 2% et le taux d’inflation le plus élevé n’est plus « que » de 7% (en Slovaquie).

Ces pressions désinflationnistes, venant de l’offre, devraient continuer d’aller en s’accentuant, tandis que les pressions inflationnistes, venant de la demande, devraient aller en s’atténuant. En 2024, les salaires devraient, en effet, ralentir dans le sillage de l’inflation et le pricing power des entreprises devrait redevenir moins important, compte tenu du contexte de demande moins porteur. C’est pourquoi un retour de l’inflation, totale et sous-jacente, à proximité de la cible de 2%, à l’horizon de la fin de l’année prochaine, paraît tout à fait probable et moins incertain qu’il y a quelques mois.

Véhicules électriques: Bruxelles et Londres reportent à fin 2026 les droits de douane

L’Union européenne et le Royaume-Uni ont trouvé un accord pour reporter à fin 2026 l’application des droits de douane sur les véhicules électriques. Le Conseil de l’UE, qui représente les Etats membres, a ainsi approuvé une proposition visant à donner aux constructeurs de véhicules électriques dans l’UE et au Royaume-Uni davantage de temps pour « se conformer aux prescriptions relatives à la teneur en éléments locaux pour les véhicules électriques et les batteries, au titre de l’accord de commerce et de coopération entre l’UE et le Royaume-Uni ».

Cette décision permettra de prolonger l’application des règles d’origine actuelles pour les véhicules électriques et les batteries jusqu’au 31 décembre 2026. Cela empêchera l’entrée en vigueur de règles plus strictes à partir du 1er janvier 2024 et l’application de droits de douane de 10% sur les marchandises échangées entre l’UE et le Royaume-Uni qui ne satisfont pas à ces prescriptions.

L’industrie devrait ainsi être en mesure de s’adapter aux prescriptions plus strictes relatives à la teneur en éléments locaux d’ici à 2027 en augmentant la production de batteries pour véhicules électriques au cours de cette période.

Selon le Conseil, un soutien de l’ordre de 3 milliards d’euros sera fourni à cette fin au titre du Fonds pour l’innovation. La prolongation de l’application des règles actuelles devrait être décidée formellement avant la fin de l’année par le conseil de partenariat UE-Royaume-Uni institué par l’accord de commerce et de coopération entre l’UE et le Royaume-Uni.

En vertu de cet accord, seuls les véhicules électriques qui respectent les règles d’origine, qui définissent la teneur en éléments locaux requise pour les véhicules électriques et leurs batteries, peuvent bénéficier d’un commerce en franchise de droits. L’accord prévoit une introduction progressive en deux étapes des prescriptions relatives à la teneur en éléments locaux, la deuxième phase débutant le 1er janvier 2024 et le régime complet le 1er janvier 2027. Les règles ont été conçues pour encourager les investissements dans une capacité de production de batteries dans l’UE et au Royaume-Uni.

Les prix du pétrole en baisse: quelles perspectives pour 2024 ?

Alors que les marchés pétroliers restent instables en raison des conflits géopolitiques et des perspectives économiques mondiales encore fragiles, les cabinets d’experts ainsi que les banques revoient leurs prévisions sur les prix du pétrole pour l’année qui vient de commencer. L’agence Reuters indique dans son enquête que le prix du brut Brent se maintiendrait autour de 80 dollars et pourrait éventuellement dépasser les 90 dollars en 2024. De son côté, Fitch Ratings estime que des développements géopolitiques liés au Moyen-Orient pourraient faire flamber les cours. Elle estime qu’ « un choc des prix pourrait faire monter les prix du pétrole à 120 dollars le baril l’année prochaine. Des développements liés au conflit au Moyen-Orient pourraient s’accompagner d’un durcissement des conditions financières, d’une baisse de la confiance des entreprises et des consommateurs, ainsi que de corrections sur les marchés financiers ».

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