Le Sud tunisien signe son retour sur le marché du tourisme saharien et oasien. Il est bel et bien question d’un regain d’intérêt qui n’avait pas lieu il y a deux ou trois ans. Les régions du Sud attirent, en effet, de plus en plus de touristes curieux de découvrir ses paysages miraculeux et son immensité. Le Sud tunisien figure aujourd’hui, dans le Top 10 des destinations à visiter en 2024. C’est ce que le guide de voyage Routard.com vient d’annoncer récemment. Selon le site Routard.com, “c’est au sud de la Tunisie que commence le Sahara, aux portes de Tozeur et de sa magnifique palmeraie qui forme l’une des plus grandes oasis du Maghreb. Voilà une région aux paysages aussi grandioses qu’arides et désolés, comme le fascinant chott El-Djérid, immense plaine saline de 100 km où il est fréquent d’être illusionné par des mirages trompeurs”.
Et d’ajouter : “Plus à l’Est, Tataouine, qui a servi de décor à «La Guerre des Etoiles», vaut le détour pour la route des ksour (anciens greniers) où l’on croise des forts abandonnés. Au menu, entre autres : les ksour Ouled-Soltane, Guermessa et Haddada, ce dernier ayant accueilli le tournage de «La Menace fantôme». On fera un détour par Matmata, un village accroché à la montagne, à quelque 600 m d’altitude, célèbre pour ses maisons troglodytes“.
L’on ne peut que s’enorgueillir de cette distinction pour la destination Tunisie. Promu comme un produit d’appoint au tourisme balnéaire, le tourisme saharien et oasien n’arrive pas à se positionner comme un produit à part entière. Il fait face à des problèmes et défis qui empêchent son évolution vers un tourisme durable.
Plaider pour la promotion du Sahara, en tant que destination touristique «unique», renforcer les accès à la région du sud, dynamiser le trafic aérien, améliorer les services dans les différents postes frontaliers du Sud tunisien et développer le parc de transport touristique, tels sont les grands axes de la stratégie du ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour le développement de ce produit important.
Une série de mesures organisationnelles et financières destinées à favoriser le développement du tourisme saharien et oasien a été conçu, portant sur la création de deux structures de gestion des destinations (OGD) associant le secteur privé et le secteur public, la première s’occupant du tourisme saharien et la seconde du tourisme oasien. Il s’agit également de réviser la carte des circuits touristiques, de créer de nouveaux circuits valorisant le potentiel touristique dont regorge le Sud tunisien, d’approfondir l’examen de la question de la connectivité aérienne de l‘aéroport international de Tozeur-Nefta, et d’interdire l’utilisation du plastique et le rejet des déchets de construction dans les zones sahariennes et oasiennes.
A l’affiche, aussi, d’autres décisions qui concernent le rééchelonnement des dettes des opérateurs actifs dans le domaine de l’animation touristique, auprès de la Banque tunisienne de solidarité, l’organisation de la foire internationale du tourisme oasien et saharien en automne. Ceci, outre l’organisation de la production et de la commercialisation des produits du terroir dans le cadre de la création de groupements d’intérêt économique (clusters), sous la tutelle des ministères de l’Agriculture, du Commerce et du Tourisme, ainsi que l’amélioration et la simplification des procédures d’organisation de sorties touristiques dans le Sahara et le renforcement des programmes de promotion pour le Sud tunisien.