Accueil Actualités Ce soir et demain , « Bi ridhak » au 4ème art : Pour une dernière chanson !

Ce soir et demain , « Bi ridhak » au 4ème art : Pour une dernière chanson !

Le Théâtre National Tunisien continue à présenter ses productions de la saison 2023-2024 et c’est au tour de Lassaad Salaani de donner la première de sa pièce théâtrale “Pour Une Dernière Chanson” samedi 13 janvier pour une représentation en langue arabe et dimanche 14 janvier pour une représentation en langue française.

Ayant réuni une équipe composée de comédiens professionnels, d’une chanteuse lyrique, d’un chorégraphe, d’un artiste circassien et d’étudiants en cours d’apprentissage au sein de l’Institut supérieur d’art dramatique, l’aventure que propose Salaani, pédagogue, enseignant et metteur en scène dont la carrière s’est développée en France et qui renoue à chaque occasion avec son pays natal, puise de l’actualité et des questions sociétales et psychologiques une matière de base pour une proposition artistique.

Lassaad Salaani place son histoire dans un lieu hors du temps où 4 personnages privés de paix, de fraternité et d’humanisme puisent au plus profond de leurs souvenirs les plus amers pour évoquer les relations entre Islam et Occident, la place de l’immigré en France, les causes de l’intégrisme, l’héritage culturel arabo-musulman et aussi la difficulté du bien vivre ensemble.

Interprété par Bahram Aloui, Aymen Selliti, Manar Tangour, Amen Allah Toukebri, la chanteuse lyrique Amira Loubiri et le circassien Mohamed Athmouni, sous la direction artistique d’Amel El Fargi, avec collaboration chorégraphique de Kais Boulares, une scénographie et création lumière signées Sabri Atrous et une Création sonore d’Oussama Saidi, Une dernière chanson, dont le titre en Arabe est “Bi ridhak” qui fait référence à une chanson de Oum Kalthoum est une réflexion sur l’être et l’autre, l’acceptation et la partage, le rejet et la différence, la violence et l’apaisement.

“L’objectif principal de cette référence dans ma mise en scène est tout simplement un renforcement du lien entre spectateur et acteur. La chanson joue donc le rôle de ciment social” explique-il ce choix.

Car pour lui « Pour une dernière chanson ! » est une interrogation complexe à l’image de notre quotidien qui est chargé de questions, d’espoirs, de doutes et de peurs. “Il était nécessaire pour moi de passer par la dramaturgie du réel afin d’analyser nos craintes et nos angoisses. La période que nous vivons actuellement est l’une des plus difficiles depuis plusieurs décennies” ajoute-t-il pour expliquer ses intentions.

Pour Lassaad Salaani, sa double culture est double richesse et par conséquent double outil pour connaître et pour comprendre. “Cela m’aide beaucoup dans mon travail d’artiste. Cette double appartenance ou cette double culture est une chance unique pour surmonter les contradictions et les impasses culturelles et une chance pour gagner en liberté d’analyse, de compréhension et de créativité. Cela élargit et enrichit ma perception de la réalité, m’aide à prendre du recul à l’égard des stéréotypes” répond-il à notre question.

« Bi ridhak » ou une dernière chanson qui sera présentée en deux langues est une manière pour le metteur en scène de saisir un public divers et jeter un pont artistique entre deux cultures. C’est aussi sa contribution en tant qu’artiste, qui à travers son travail, participe au débat et aide à dissiper les malentendus.

 

 

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