Depuis quelque temps, les indicateurs annoncent une relative amélioration de la situation socioéconomique et financière en Tunisie, grâce à la conjugaison des efforts déployés par les autorités.
Cette tendance positive a été confirmée officiellement par la ministre des Finances lors de sa récente intervention au cours des travaux du séminaire national annuel sur les dispositions de la loi de finances, en assurant que l’année 2024 marquera le début de la reprise économique en Tunisie. Elle a enchaîné, toutefois, que cette même année sera celle «des défis et des engagements financiers extérieurs nécessitant la conjugaison des efforts de toutes les forces vives du pays».
La ministre a tenu à mettre en avant la contribution des citoyens ayant «accompli leur devoir fiscal et contribué à la garantie des équilibres financiers de l’exercice 2023, tout en lançant un appel à toutes les parties concernées à accomplir leur devoir au titre de l’année 2024…»
Dans le même sens, la Banque mondiale prévoit pour la Tunisie une croissance à hauteur de 3% en cette année 2024, après un taux assez faible de 1,2% en 2023, sachant que l’institution financière internationale estime que cette croissance en deçà des espérances serait due plutôt à des conjonctures extérieures et imprévisibles, dont notamment la pandémie de Covid-19 suivie de la guerre russo-ukrainienne.
Ces données assez positives, donc, seraient confortées si tous les acteurs concernés redoublaient d’effort pour renforcer les atouts de l’offre touristique, consolider les apports en devises des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), et les exportations, notamment de certains produits agricoles, et autres reprises enregistrées dans certains domaines dont le textile-habillement.
L’ancienne dépendance au Fonds monétaire international commence à se réduire grâce à la nouvelle démarche entreprise par le Président de la République qui encourage le compter-sur-soi pour stimuler le programme national de développement global et durable.
Il ne faut, toutefois, pas s’endormir sur ses lauriers dans la mesure où les risques persistent. Il s’agit d’équilibrer les comptes publics, se préparer aux possibles retombées des derniers événements dramatiques survenus au Moyen-Orient suite à l’agression menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien à Gaza. Ce qui revient à dire que prudence est mère de sûreté.