Accueil Editorial Contrôle économique : sévir, c’est bien, anticiper, c’est mieux

Contrôle économique : sévir, c’est bien, anticiper, c’est mieux

Editorial La Presse

EN ces temps où une unanimité se fait jour pour mettre l’accent sur l’impératif de poursuivre la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, du blanchiment  d’argent à l’évasion fiscale, du commerce parallèle à la spéculation, la mise en place de tout un arsenal de mesures avec des textes législatifs et des lois fermes représente un volet nécessaire qui s’inscrit dans le cadre de ce combat. Mais le côté dissuasif demeure aussi nécessaire qu’efficace, d’où l’intérêt des opérations de contrôle économique.

C’est donc dans cet esprit que le ministère du Commerce vient d’annoncer le renforcement du corps des contrôleurs économiques par le recrutement de quelque 200 agents chaque année pendant les cinq ans à venir, à partir de 2024, sachant que les rangs de ces agents en comptent pour l’heure 400 seulement chargés de couvrir l’ensemble du territoire.

Ce nombre est jugé insuffisant par les experts.  Rien que dans le Grand Tunis, près de 90 mille infractions ont été relevées dans un peu moins de six cents visites effectuées par les équipes de contrôle économique, relevant de la direction régionale du commerce de Tunis au cours de l’année 2023.

Lors de ces opérations, tout y passe, les produits alimentaires, les cafés-restaurants, les entrepôts classés ou non.

Quant à la nature de ces infractions, elles sont diverses et multiples : hausse illégale des prix, vente conditionnée, refus de vente, non-affichage des prix, détournement des produits subventionnés, non- conformité des appareils de mesure, monopole et spéculation.

On n’oubliera pas le recours au stockage pour provoquer des « pénuries » artificielles, avant de faire écouler les produits au compte-gouttes pour créer une frénésie génératrice de hausse des prix

C’est donc avec détermination que les autorités, jusqu’au sommet de l’Etat, crient haut et fort que tout est mis en place pour maîtriser le fléau de la spéculation et du monopole, préjudiciable au consommateur qui en fait les frais.

Dans le même ordre d’idées, la décision prise par le ministère des Finances de renforcer le corps des inspecteurs des impôts par le recrutement de quatre cents nouveaux cadres est à saluer. Objectif : garantir que tous les citoyens s’acquittent de leur devoir fiscal.

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