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Conjuguer les efforts pour consacrer le site Djerba

Editorial La Presse

 

LA mise en valeur de l’île de Djerba en tant que site faisant partie du patrimoine universel a fini par porter ses fruits avec son inscription officielle, le 18 septembre dernier, lors de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial organisée du 10 au 25 septembre 2023, à Riyad, en Arabie Saoudite. 

Djerba, occupant l’une des positions stratégiques au cœur de la mer Méditerranée, constitue, certes, un des joyaux naturels et culturels de la Tunisie, mais elle est encore plus valorisée depuis qu’elle est  devenue le 9e site tunisien classé au patrimoine mondial avec 7 sites culturels et un site naturel.

Un long et important effort a été déployé jusque-là pour aboutir à ce résultat, mais un travail aussi important et persévérant devrait être mené pour mieux valoriser encore cette distinction dont tout le monde reconnaît la valeur exceptionnelle et, par ricochet, la contribution de la Tunisie à l’Histoire de l’Humanité.

Toutefois, le défi majeur, dans l’état actuel des choses, reste à voir comment les autorités compétentes vont assumer leurs responsabilités en vue de faire fructifier cette distinction, surtout avec la remise au ministère des Affaires culturelles du certificat d’inscription de l’île de Djerba sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

En effet, la sauvegarde et la valorisation de ce bien universel unique doivent être garanties pour en faire un puissant et un véritable levier de développement économique et social pour l’île et au-delà, et ce par le biais de la mise en place d’une séries d’activités en vue de faire de Djerba un site culturel et touristique attractif, sachant qu’un groupe de travail est ouvert à tous pour tenir un ensemble de programmes spécifiques.

Encore une fois, cette distinction devrait constituer un stimulant pour les autorités officielles, mais également et surtout pour les habitants de l’île pour qu’ils jouent, de leur côté, leur rôle, soutenus en cela par la société civile locale, les organisations nationales et le tissu associatif à l’échelle nationale.

En résumé, cet événement représente un nouvel élan pour le développement durable, culturel, social et économique, ce qui exige l’apparition d’une stratégie de gestion pérenne en vue d’une gestion efficace de ce bien grâce à un engagement de la population locale et de la communauté internationale, dans la mesure où le directeur régional du Bureau de l’Unesco pour le Maghreb en personne a exprimé son admiration pour cet héritage et «un bien unique parmi les 1.199 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco».

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