A voir le revenant Zouheir Dhaouadi cavaler sans relâche, en amical face à EGS Gafsa, Jean Michel Cavalli a vraisemblablement su déceler cette tendance de fond, l’importance d’un leader pour un onze en mal de lieutenant, comme l’était jadis un certain Lassaâd Ouertani.
Samedi 17 février, le Club Africain entame le play-off en se déplaçant à Sfax pour y croiser le CSS. Voilà donc un dur écueil pour des Clubistes qui doivent s’imprégner des situations de matchs à enjeu et vite apprivoiser cette pression propre aux grands formats du play-off. Et les joueurs de Jean Michel Cavalli doivent y mettre du cœur, de l’envie et de la constance s’ils veulent prendre le bon wagon avant la dernière ligne droite de la compétition. Bref, quand on joue l’ESS, l’EST, le ST, le CSS et l’USM, il faut faire en sorte que la défense soit de fer, que le milieu soit dense et que l’attaque soit réaliste à défaut de prolifique. La question se pose donc : le CA peut-il impressionner au point d’inquiéter les cadors qui se dressent sur sa route ? Si les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément du côté du Parc A, l’on sent que cette équipe renaît tout doucement même si elle a quelque peu « tiré la langue » vers la fin de l’exercice passé. Aujourd’hui cependant, avec Cavalli à la baguette, le CA peut nourrir de grandes ambitions en championnat et même en C3 où les Clubistes vont boucler la phase de groupe en affrontant les Ghanéens de Dreams FC (le 25 février), puis les Angolais d’Academica Lobito (le 3 mars). Dans cette optique, si le chemin est encore long, les dispositions actuelles du groupe peuvent laisser entrevoir de belles promesses. Au point de remplir tous ses objectifs ? Les arguments sont partagés mais il y a de bonnes raisons d’espérer, déjà en Ligue 1. En effet, en dépit des deux ratés face à l’ESS et le ST en préambule de championnat, l’on peut sincèrement présenter le CA comme un candidat sérieux au titre au regard de ce qui a été accompli jusque-là.
Symboles d’une équipe transformée
Porté par un collectif perfectible et des cadres la plupart du temps au rendez-vous, le CA valide certes, confirme son renouveau mais doit faire preuve de davantage de rigueur s’il veut réaliser à terme de belles surprises cette saison. Aujourd’hui donc, plus que le bilan comptable, et après l’état des lieux, Cavalli s’active à « cuirasser » une défense qui a laissé entrevoir des signes de fébrilité, à mieux accorder les joueurs du milieu et à souder autrement les attaquants. Et avec tout cela, il peut déjà s’enorgueillir de disposer de joueurs connectés les uns aux autres, faisant preuve d’une mentalité irréprochable. A voir le revenant Zouheir Dhaouadi cavaler sans relâche, en amical face à EGS Gafsa, Jean Michel Cavalli a vraisemblablement su déceler cette tendance de fond, l’importance d’un leader pour un onze en mal de lieutenant, comme l’était jadis un certain Lassaâd Ouertani.
Cette saison, des matchs compliqués, le CA en a connu à volonté. Mais au-delà de l’implacable réalité, le résultat, la vérité du terrain nous en a appris longuement sur l’équipe. Aujourd’hui cependant, par l’assiduité, le sérieux aux entraînements et l’exigence au quotidien, en réussissant à avoir une structure et une organisation de travail harmonieuse, avant, pendant et après les entraînements, le CA peut redoubler d’ambition. Rester motivés aussi, avoir l’adrénaline comme on dit. La bataille va bientôt être engagée, et c’est là qu’il faudra voler au-dessus de la mêlée si le CA veut à nouveau atteindre les sommets.